L’aide suisse au développement en hausse en 2023

L’aide publique au développement de la Suisse a atteint l’année dernière 4,640 milliards de francs, dont plus d’un quart provenait des coûts liés à l’asile. Cela représente 0,60 % (0,56 % en 2022) du revenu national brut. Sans asile, ce taux s’élève à 0,43% (0,40% en 2022). Les organismes d’entraide jugent cette contribution insuffisante.

Prise en compte des coûts d’asile

La poursuite des efforts pour répondre aux besoins liés à la guerre en Ukraine, au conflit au Moyen-Orient ainsi qu’aux coûts liés à l’accueil des demandeurs d’asile, des réfugiés et des personnes en quête de protection au cours des douze premiers mois de leur séjour en Suisse sont notamment à L’origine de cette augmentation, a indiqué mardi le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).

Avec 1,311 milliard de francs, la part des coûts de l’asile en Suisse représente au total 28% de l’aide au développement en 2023, dont 538 millions de francs pour les personnes bénéficiant du statut de protection S de l’Ukraine. Hors frais d’asile, les dépenses ont augmenté de 242 millions de francs par rapport à 2022. Au classement international, la Suisse gagne une place par rapport à 2022 et occupe la 8e place.

Critiques des ONG

Alliance Sud, qui représente les organisations d’entraide Swissaid, Action de Carême, Helvetas, Caritas, EPER, Solidar Suisse et Terre des hommes, critique cette appréciation. Avec une contribution de 0,43%, la Suisse est bien en deçà de l’objectif internationalement convenu de 0,7% du revenu national brut, écrit-elle dans un communiqué.

Comme toujours, la Suisse gonfle ses dépenses de développement avec les coûts de l’asile. Mais les dépenses en faveur des réfugiés ukrainiens en Suisse n’ont aucun effet sur la réduction de la pauvreté et des inégalités dans les pays du Sud, note Alliance Sud.

ATS

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