un homme jugé aux assises pour avoir tué un de ses codétenus en août 2021 à la prison de Brest

un homme jugé aux assises pour avoir tué un de ses codétenus en août 2021 à la prison de Brest
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Un homme de 27 ans jugé pour meurtre devant le tribunal du Finistère, à Quimper, ce vendredi 12 avril. Florian Jouan est accusé d’avoir battu à mort un codétenu au commissariat. Maison d’arrêt de Brest 23 août 2021. Un drame qui résonne particulièrement aujourd’hui alors que l’establishment fait face à une situation de surpopulation de plus en plus intenable.

“Il n’avait rien à faire en prison”

Ils étaient trois dans la cellule le soir des faits. La victime, âgée de 34 ans, condamnée à une courte peine, devait sortir de prison quelques semaines plus tard. Un détenu sans histoire et discret qui souffrait d’addiction suite à un deuil familial. L’agresseur était arrivé dans la cellule quelques jours plus tôt. Un homme agressif, avec un lourd passé juridique et troubles psychiatriques éprouvé. Transféré de cellule en cellule, il comparaît régulièrement devant la commission de discipline. “Il n’avait rien à faire en prison, il aurait mieux valu l’hospitaliser», murmure l’un de ses avocats, Maître Alexandre Quemener. Florian Jouan a une histoire personnelle extrêmement compliquée. Placé dès son plus jeune âge, déplacé de foyer en foyer, les premiers incidents surviennent vers l’âge de 4 ans.

Le jeune homme souffre d’une déficience intellectuelle. Il ne sait ni lire ni écrire et est placé sous tutelle. Il s’est retrouvé à la maison d’arrêt de Brest après avoir été incarcéré à Lorient pour vols avec violence.

Une explosion de violence

Ce soir-là, pendant qu’il dort un matelas posé au sol (ils sont actuellement 88 à subir le même sort dans la maison d’arrêt faute de place, le taux d’occupation approche les 200%), son déchaînement de violence serait lié à un banale histoire de bruit : son compagnon de cellule allume la télévision et prend quelque chose, peut-être un stupéfiant.

Florian Jouan entre alors dans une colère folle. Il attache et bâillonne sa victime avant de le battre. Les premiers secours prodigués par les surveillants ne suffiront pas à sauver l’homme dont le décès est constaté sur place. Les débats devront notamment déterminer la durée du calvaire. Les versions de l’accusé, du 3ème codétenu, des voisins de cellule et des gardiens ne sont pas les mêmes. Apparemment, l’intervention des surveillants a eu lieu une trentaine de minutes après l’alerte »,cela pose des questions» murmure un avocat.

Il y a deux niveaux d’analyse : le lieu où se sont déroulés les faits, mais aussi la personnalité très particulière de l’accusé.», explique la conseillère des parties civiles, Maître Hélène Hervé-Daoulas.

Il faudra également déterminer pourquoi aucune instruction de placement à l’isolement n’a été prise alors que l’accusé était visiblement instable. Quelques heures avant l’incident, il avait été examiné à l’unité médicale car il s’était mutilé le bras.

Désormais incarcéré à Nantes, le natif de Dieppe va pouvoir s’expliquer auprès des parties civiles : les frères, sœur, mère et grand-mère de la victime attendent des réponses.

 
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