La présidente de la Confédération Viola Amherd a ouvert jeudi à Bâle le 3e Forum de coopération internationale, avec la paix comme thème central. Pour promouvoir la paix, il faut penser au-delà de l’action des États et des services administratifs, a-t-elle déclaré.
Le Forum suisse pour la coopération internationale (Forum IC), organisé par le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), rassemble pendant deux jours les acteurs de la coopération internationale pour un échange sur des problématiques d’actualité. Environ 1700 participants venus de plus de 100 pays sont présents à Bâle pour tenter de répondre à la question « Qu’est-ce que la paix ?
Le président éthiopien Sahle-Work Zewde est l’invité d’honneur du forum. Lors d’un entretien bilatéral, le président de la Confédération et le président éthiopien ont discuté des relations très diverses entre la Suisse et l’Éthiopie et des questions de sécurité qui touchent l’Europe et l’Afrique. Le conseiller fédéral Ignazio Cassis est également présent à Bâle.
Liberté et sécurité
Pour Viola Amherd, le mot « paix » est étroitement lié à la liberté et à la sécurité. “Ce qui est commun à nous tous et à toute l’humanité, c’est l’aspiration qu’elle éveille en nous.” Il est paradoxal de constater que la technologie et la recherche progressent «aussi rapidement qu’impressionnantes», mais que dans d’autres domaines, «l’évolution se transforme en régression», a déclaré la conseillère fédérale dans son discours d’ouverture du forum.
«Partout, on assiste au retour des politiques de puissance les plus brutales, avec un nombre croissant d’acteurs qui n’hésitent pas à recourir à la force militaire pour faire valoir leurs propres intérêts», constate le président de la Confédération. La Suisse «doit s’opposer autant que possible à cette évolution».
Réputation « solide »
La réputation de la Suisse en matière de promotion de la paix «reste solide», estime Viola Amherd. Elle en veut pour preuve que l’année dernière, la Suisse a reçu trois nouveaux mandats de la part de belligérants d’Afrique subsaharienne. Dans la promotion civile de la paix, la Suisse s’attaque aux causes des conflits, comme par exemple le manque de perspectives économiques.
Lorsqu’il s’agit de politique de paix, il est « important de penser au-delà de l’action des États et des services administratifs ». “Nous dépendons bien entendu de la société civile, des universités et du secteur privé”, a souligné Viola Amherd.
Le président de la Confédération a également rappelé que le Conseil fédéral avait annoncé mercredi que la Suisse était prête à accueillir une conférence sur la paix en Ukraine. “Les invitations seront envoyées prochainement”, a-t-elle déclaré. “Il est dans l’intérêt de tous que la communauté internationale retrouve sa stabilité, que le droit international soit appliqué et respecté.”
/ATS
