« À compter du 15 avril, les chiens ne pourront se promener librement que dans les chemins forestiers. Et encore : sur les routes, il ne doit pas s’éloigner à plus de 100 mètres de son propriétaire. “Dans les bois, il doit être attaché et contrôlé par son maître.” La mesure sera en vigueur jusqu’au 30 juin.
La rédaction vous conseille
La disposition est nationale et elle n’est pas nouvelle, poursuit Jérôme Jayat. “Le décret qui instaure cette restriction remonte au 16 mars 1955.” Il est réédité chaque année au printemps. La raison : « La nidification des oiseaux commence à cette époque, tout comme la mise bas des grands animaux, comme les cerfs. » Ce texte est censé les protéger du passage intempestif des chasseurs et des toutous un peu trop vifs. « Certaines espèces d’oiseaux comme les engoulevents font même leur nid directement au sol. Quant aux faons, ils sont particulièrement vulnérables juste après leur naissance.
Jusqu’à 750 euros d’amende
Même dans les chemins forestiers, le propriétaire qui déchaîne son chien est responsable, poursuit Jérôme Jayat. « Il doit pouvoir le contrôler à tout moment. L’animal ne doit pas courir après un cerf ou un sanglier qui traverse la route. S’il n’est pas sûr d’avoir le contrôle, il doit le promener en laisse. »
La rédaction vous conseille
Que risquent les délinquants ? « Le non-respect de l’ordre d’errance est puni d’une amende de 4e classe, soit 135 euros. Cela peut aller jusqu’à 750 euros», explique le patron de l’ONF.
Son office peut prononcer des amendes dans les forêts domaniales (La Braconne, forêt de l’Horte, parc François Ier, etc.). Les gendarmes et agents de l’Office français de la biodiversité (OFB) sont autorisés à en diffuser dans d’autres bois, publics ou privés. « En fait, il est extrêmement rare d’imposer des sanctions sur cette question. Je crois que les gens habitués à se promener dans les bois avec leur chien connaissent le texte.
Jérôme Jayat le reconnaît, « en Charente, la déambulation des chiens en forêt du 15 avril au 30 juin, ce n’est clairement pas le champ d’action sur lequel nous intervenons le plus. Deux sujets nous occupent davantage : les déchets et la circulation intempestive des véhicules automobiles.