Comme chaque année, le Rassemblement national organise un grand rassemblement pour le 1er mai. Pour cette édition, le parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella s’installe à Perpignan avec pour objectif de maintenir la tête annoncée du RN aux élections européennes.
Le 1er mai, fête du Travail, est aussi une date qui a toujours été politiquement symbolique pour le RN. Après avoir perpétué la tradition de rendre hommage à Jeanne d’Arc au pied de sa statue parisienne, le parti de Marine Le Pen organise depuis plusieurs années des meetings le 1er mai.
Ce mercredi, elle aura lieu à Perpignan, la plus grande ville dirigée par le RN, en présence de Marine Le Pen. Jordan Bardella, tête de liste du parti en tête des sondages, entend faire de ce meeting le lancement de la dernière ligne droite de la campagne.
L’objectif est de rester en tête alors qu’on lui reproche d’esquiver les coups de mener une campagne sans prendre de risques.
“Il ne dit rien et il grimpe tous les jours.” Le constat d’Alain est cynique. Mais quand Jordan Bardella refuse trois débats, ne répond pas à la presse, il travaille avec Rosaria qui, de son côté, n’évitera pas la rencontre de sa championne.
« S’il le fait, c’est qu’il a de bonnes raisons de le faire. Peut-être qu’il ne veut pas qu’on retranscrive mal ce qu’il dit», dit-elle.
Une stratégie qui s’est également révélée payante auprès de Jennifer. « Je pense qu’il se protège beaucoup pour éviter de glisser. Je ne sais pas si c’est une coquille vide mais en tout cas, je ne suis pas sûre que le RN soit vraiment une coquille pleine », assure-t-elle.
3 000 personnes attendues
En voulant nationaliser le débat, il oublie le cœur de la campagne, regrette Christiane. « Il parle de tout sauf des Européens. Ils ne votent pas, ils ne sont pas dans les commissions ? Ce n’est pas grave», souligne-t-elle.
Ce procès d’incompétence, de dissimulation, que le camp macroniste veut porter à Jordan Bardella, est loin des préoccupations des Français selon Louis Aliot, le maire RN de Perpignan.
« Nous sommes dans le vif du sujet. Les Français ne se soucient pas de ces questions. Ils veulent finir leur mois, ils veulent du travail, de la sécurité… Tous les commentaires que je vois aujourd’hui dans la campagne sont accessoires, les gens n’écoutent plus”, assure-t-il.
En tout cas, environ 3 000 personnes viendront écouter Jordan Bardella et Marine Le Pen ce mercredi.
Hélène Terzian avec Guillaume Descours
