Face au « silence » d’Anne Hidalgo, des agents saisissent la justice pour obtenir une prime ménage

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Par Éditorial Paris
Publié le

10 avril 24 à 6h04

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cour administrative d’appel de Paris désavoué le syndicat municipal Convergence-Sécurité qui souhaitait obtenir un « prime nettoyage » pour les tenues de travail des inspecteurs de sécurité de la Ville de Paris (ISVP) et des agents de surveillance de Paris (ASP).

Ce que dit le Code du travail

Ce syndicat « indépendant » affilié à la CGC réclamait plus précisément une « prime » de 60 euros ou « l’octroi d’une carte ménage de valeur équivalente », mais il s’est heurté au « silence » de la maire (PS) de Paris, Anne. Hidalgo. Il a donc porté l’affaire devant le tribunal administratif de Paris, qui a rejeté sa demande en juillet 2022.

Pour ses adhérents, le refus d’accorder cette prime était néanmoins contraire aux dispositions du Code du travail, qui « obligent l’employeur à assurer bon fonctionnement et maintien dans un état d’hygiène satisfaisantpar l’entretien, la réparation et le remplacement nécessaires des équipements de protection individuelle et des vêtements de travail qu’elle fournit.

« Les équipements de protection individuelle et les vêtements de travail (…) sont fournis gratuitement par l’employeur qui veille à leur bon fonctionnement et à leur maintien dans un état d’hygiène satisfaisant à travers les entretiens, réparations et remplacements nécessaires », précise précisément le Code du travail. .

« Rémunération accordée à la discrétion du chef de service »

Actuellement, il existe déjà une « indemnisation pour sale boulot », mais elle est « accordée à la discrétion du chef de service », déplore le syndicat. Autre « rupture d’égalité », selon lui : les agents d’accueil et de surveillance reçoivent une prime alors même qu’ils « n’effectuent pas de sale boulot ». La « mise à disposition » de machines à laver pour les agents est enfin la preuve d’une « reconnaissance » par la Ville de cette « obligation de prendre en charge les frais de nettoyage des tenues ».

En effet, « les frais qu’un salarié expose pour les besoins de son activité professionnelle et dans l’intérêt de son employeur doivent, dès lors qu’ils résultent d’un assujettissement particulier, être supportés par ce dernier », commence par rappeler de manière générale le tribunal administratif de Paris. Appel, dans un jugement en date du 16 janvier 2024 qui vient d’être rendu public. Il s’agit précisément de « frais qui dépassent les charges qui résulteraient de l’entretien et du nettoyage habituellement supportés par le salarié », lorsque « le port de vêtements de travail est imposé en plus de ceux-ci » ou parce que “son entretien entraîne des frais particuliers”.


Preuve de frais dépassant les charges non établie

Mais, dans ce cas, le syndicat n’a pas établi que l’entretien des uniformes de l’ISVP, de l’ASP et du TTPS « entraînerait des frais supérieurs aux charges qui pourraient résulter de l’entretien et du nettoyage des vêtements habituellement portés par ces agents », observe-t-on. les juges. Et, à supposer même que ce « principe » leur soit applicable, ils ne pourraient de toute façon « pas en bénéficier », poursuivent-ils. « Les agents de la Ville de Paris bénéficient déjà d’une indemnisation versées au cas par cas aux agents effectuant des travaux salissants nécessitant des frais de lavage supplémentaires », rappelle également le tribunal.

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Concernant la « rupture d’égalité » avec les agents d’accueil et de surveillance (AAS) qui perçoivent une prime alors que « leurs fonctions (…) sont essentiellement préventives et dissuasives » et qu’ils n’auraient « aucun sale caractère » selon le syndicat, le tribunal rappelle que les AAS qui ont pu bénéficier d’une telle prime « ont été affectées dans une autre direction que le RPDB ». A savoir Espaces Verts ou Jeunesse et Sports, où « les missions s’effectuent dans un environnement sale ». Ils ne sont donc finalement « pas dans la même situation ».

De la même manière, la présence de machines à laver « ne saurait constituer une reconnaissance d’une obligation » incombant à la Ville de Paris, a conclu le tribunal.

/CB (PressPepper)

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