Petites joies – CHRONOMISTES – EstriePlus.com | Journal d’actualités Web

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C’est simplement une question d’équilibre mental.

Le pendule. Le précieux pendule. Celui qui ramène la chute émotionnelle au centre au niveau de notre vie.

J’ai vu qu’un festival revenait cette année. Fin avril, début mai. Au Centre des Arts du Spectacle Jean-Besré. Un festival pour les petits. Une immersion culturelle dont le titre à lui seul fait du bien aux âmes des adultes et des enfants : Fête des petites joies.

Les petites joies.

D’abord, le refrain de Félix Leclerc m’est venu à l’esprit, Petit bonheur. Un refrain qui fait danser la poésie simple et accessible. Un petit bonheur de vers d’oreille, un peu moins douloureux que
Ça fait rire les oiseaux, cela dit !

Ensuite, j’ai pensé à tous ces vœux d’anniversaire que je fais depuis plusieurs années et qui sont souvent axés sur des vœux de petites joies.

Le grand bonheur est une notion qui m’échappe un peu. Je le vois tantôt exalté, tantôt contemplatif, tantôt un peu trop zen, bref, je le vois un peu irréel.

Est-ce que cela me rend allergique au grand bonheur ? Je ne sais pas. Mais accro aux petits plaisirs, oui !

Retour à l’équilibre

Je ne parle pas ici de taxes, ne vous inquiétez pas.

Au lieu de cela, je reviens au début de cette chronique. Et sur la question des petites joies qui équilibrent un peu les choses, m’évitant de perdre complètement le contrôle lorsque je vois le monde qui nous entoure évoluer (un mot qui sonne étrangement, ici).

Plus c’est civilisé, plus les humains sont difficiles à suivre. Plus il est violent aussi. Quand ce ne sont pas les revendications territoriales qui alimentent une quête de pouvoir qui ne fera que croître, c’est la religion qui permet à A de tuer B.

Je ne suis pas un historien de la guerre (pas du tout, en fait !), mais je ne supporte plus cette démonstration de conneries ! Nous détruisons des hôpitaux parce que nous traquons des terroristes et que quelqu’un prétend qu’il y en avait au moins un à l’intérieur. Sibole !

On attaque les écoles, les garderies, au nom d’une certaine riposte, d’un autre geste.

Tuer des enfants tue l’espoir. Cela va au-delà des conneries d’adultes soi-disant consentants qui comprennent ce qu’ils attendent d’un conflit.

Attaquer les enfants tue l’espoir, ai-je dit. En outre, s’en prendre aux mères revient à tuer la possibilité de rétablir l’espoir.

Parfois, j’ai envie de fermer tous les canaux de communication. Mais je reste convaincu que j’ai une sorte de responsabilité civique de m’intéresser à ce qui se passe dans le monde. Même si c’est dégoûtant. C’est une question de compréhension. Une manière de guider in fine mes actions au quotidien.

Ce n’est pas mal en ce moment que les petites joies résonnent. A défaut de raisonner les fous, ils apportent un ancrage accessible et bénéfique.

Surtout, ils nous accrochent à ce quotidien qui nous échappe souvent. Nos vies virtuelles prennent de plus en plus de place. Les petites joies, pour moi, sont essentiellement réelles. Pas virtuel.

Ils se déroulent au travers de réunions plus ou moins planifiées. Ils nous surprennent lorsque notre attention est sollicitée par quelque chose et lorsque, tout à coup, nos sens nous transmettent un élément qui nous échapperait : une odeur qui fait voyager notre imaginaire, les couleurs d’un ciel en fin de journée, des enfants qui ont s’amuser avec rien, semble-t-il, mais rire aux éclats…

Les petits bonheurs, c’est ça et tout ce qui fait du bien.

Nous pouvons les planifier. C’est possible.

Mais je préfère de loin ceux qui éclatent, comme ça, sans se déclarer. Une rencontre impromptue qui se termine par un joyeux repas ; un appel téléphonique qui ramène la chaleur d’une voix bien-aimée ; une simple promenade dans le parc et les salutations joyeuses de personnes que vous ne connaissez pas…

Le genre de petites joies qui nous font nous sentir très vivants. Très présent dans ce quotidien parfois plus difficile.

Le genre de petites joies qui ravivent les possibles.

Surtout dans un monde dans lequel les puissants tuent les possibilités au nom de n’importe quoi.

Je parie que cultiver de petites et vraies joies autour de nous et surtout parmi les enfants les préparera à travailler pour que demain soit toujours possible.

Clin d’oeil de la semaine

LE petit bonheurc’est un petit bonheur assez intime pour le connaître…

 
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