en 2026, le centre de tri Altriane recevra les déchets valorisables de 90 % des Charentais-Maritimes

en 2026, le centre de tri Altriane recevra les déchets valorisables de 90 % des Charentais-Maritimes
Descriptive text here

jeIl offre encore à l’œil l’apparence de la nouveauté. Reconstruit en 2011 après un incendie, le centre de tri d’Altriane, à Salles-sur-Mer, près de La Rochelle, va – déjà – se refaire une beauté. Sur les conseils de sa commission d’appel d’offres, qui a étudié le 13 mars les propositions de deux poids lourds du secteur du traitement des déchets (Suez et Paprec), la communauté urbaine de La Rochelle a officiellement signé le 28 mars avec Paprec Sud Ouest une « performance globale » contrat pour la conception, la construction, l’exploitation et la maintenance du centre Altriane.

Un contrat d’un montant de 110 millions d’euros sur les sept années du contrat, pouvant être prolongé de deux ans avant le renouvellement de cette concession, dont 40 millions d’euros d’investissement dans la transformation du site. Sa capacité de transformation sera portée de 32 000 à 54 000 tonnes par an.

La communauté urbaine de La Rochelle avait prévu d’agrandir Altriane et de moderniser le tri dès 2020. « Par accord, nous accueillons déjà les déchets valorisables des sept intercommunalités réunies au sein du syndicat mixte Cyclad (1) . La capacité de traitement du centre Altriane n’était plus adaptée, d’où ce projet d’agrandissement », explique Alain Drapeau, maire de Puilboreau et vice-président en charge des déchets de l’Agglo de La Rochelle.

Trio

Celui-ci a accepté de freiner son projet, en 2021, le temps d’embarquer un autre « passager » : le Syndicat intercommunautaire du littoral (Sil) et ses quatre intercommunalités adhérentes, et non des moindres en termes de « production » de déchets : les communautés de communes de l’île d’Oléron et du Bassin de Marennes et les communautés d’agglomération de Rochefort Océan (Caro) et Royan Atlantique (Cara), soit 200 000 habitants. Hors saison touristique !

Fin 2021, le Sil a respecté son obligation d’assurer également la compétence du traitement des déchets valorisables. Chacune des trois intercommunalités membres s’appuyait jusqu’à présent sur le prestataire à qui chacune avait confié son contrat de collecte et de traitement des déchets ménagers et assimilés. La Cara voit par exemple les 6 900 tonnes annuelles de papiers, cartons et autres canettes ou canettes métalliques transférées et traitées à Illats, en Gironde, par le centre Trivalo 33 du Paprec. Le processus de tri, utilisant les dernières technologies, préfigure le « futur » centre Altriane.

Moins cher à la tonne

« S’associer avec nous dans le développement d’Altriane se traduira par des économies d’échelle. Nous réduirons les distances de transport des déchets. En triant des tonnages plus importants, nous serons également dans une meilleure position lors de la revente des matières recyclables », souligne Alain Drapeau. Une étude réalisée en 2021 confirme que les trois entités vont réduire significativement leurs coûts de transformation par tonne. Si Sil avait dû financer seule ses déchets valorisables, cela lui aurait coûté 259 euros la tonne, alors qu’un mariage à trois abaisserait ce coût à 154 euros la tonne.

Dans cet accord, tout le monde est gagnant

Les membres du Syndicat intercommunautaire du littoral ne seront pas les seuls bénéficiaires de cette entente. Une autre étude, réalisée cette fois à l’été et à l’automne 2021, l’a confirmé : avec leurs 35 tonnes de déchets de la « poubelle jaune », l’Agglo de La Rochelle et les sept intercommunalités des Cyclades auraient payé 178 à 183 euros. par tonne. En ajoutant les 17 tonnes du Sil dans le panier, ce même coût oscillerait entre 157 et 169 euros la tonne. «Dans cette entente, tout le monde est gagnant», se réjouit Alain Drapeau, «heureux de rendre service à une grande partie du ministère».

Alain Drapeau souligne à juste titre le rayonnement du centre Altriane lors de sa réouverture en 2026, après environ un an de travaux, dans sa version agrandie. Seule la Communauté de communes de Haute Saintonge, au sud, continuera à acheminer ses déchets valorisables vers le centre de tri de Mornac, en Charente, géographiquement plus proche. Certes vaste, ce territoire de près de 70 000 habitants ne représente pourtant qu’un peu plus de 10 % de la population totale du département. Les 90 % d’habitants restants verront donc prochainement leurs poubelles jaunes recyclées directement en Charente-Maritime.

(1) Rejoignent Cyclad, pour la collecte, le traitement et la gestion des déchetteries, les Communautés de Communes Aunis Atlantique, Aunis Sud, Vals de Saintonge, Cœur de Saintonge, Gémozac et Saintonge Viticole, et, pour le seul traitement de leurs déchets, la Communauté de communes de l’Île de Ré et des Saintes Grandes Rives, l’Agglo.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Inetum étend ses activités au Maroc avec 1.500 emplois prévus d’ici 2027
NEXT au firmament du classement professionnel, Dan Nécol, la star de la pala larga