Après avoir connu un développement fulgurant, les distilleries québécoises font face à des temps plus difficiles. Une distillerie de Bécancour, dans le Centre-du-Québec, a décidé de prendre les choses en main et prend des mesures pour réduire les taxes imposées aux producteurs de spiritueux.
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Le directeur général par intérim de la Distillerie du Quai, Isaac Tremblay, a contacté les députés fédéraux de la région pour tenter de limiter une hausse des droits d’accise.
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«Dès qu’une bouteille quitte notre entrepôt d’accises, qui est un entrepôt hors taxes, elle devient taxable. Là, il faut envoyer la « coupe » au gouvernement fédéral. Alors, qu’est-ce que la taxe d’accise ? C’est environ, sur une bouteille de 750 ml à 40 %, 4$. La règle est qu’il est censé suivre l’indice des prix à la consommation. Donc, si les taxes d’accise augmentent chaque année en même temps que l’IPC qui est élevé, c’est en fait exponentiel.
La crainte de voir cette augmentation porter un coup fatal à une industrie déjà fragilisée a été reprise par le député de Bécancour-Nicolet-Saurel Louis Plamondon. Son parti, le Bloc Québécois, a fait des représentations au Comité des finances.
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« Ce que nous avons proposé, c’était une taxe échelonnée, comme nous l’avons fait pour les microbrasseries. Plus vous êtes grand, plus votre tarif augmente en fonction de la part de marché dont vous disposez. C’est le 16 avril prochain, lors du dépôt du budget fédéral, que les distilleries sauront si cette règle est adoptée. « Nous espérons qu’il y aura un court paragraphe pour cela ! » a ajouté M. Plamondon
Pour le président de l’Union québécoise des microdistilleries, Joël Pelletier, il est inconcevable que pour une bouteille de gin payée 40 $ à la SAQ, seulement 10 $ reviennent au producteur. «Nous sommes de loin les producteurs d’alcool les plus taxés au Canada», a-t-il souligné.
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« Nous ne pouvons pas non plus toujours remettre cela entre les mains du consommateur. Nous voulons que nos produits restent compétitifs. La fiscalité supplémentaire ne fait donc que réduire encore davantage nos marges.»
