« 183 € de prime, ce n’est pas rien », plaide Marie. Assistante administrative à l’EPSMS (établissement public social et médico-social) Ar Stêr à Pontivy, dans le Morbihan, elle n’est pas venue seule revendiquer son droit à l’égalité avec ses collègues. Une centaine de manifestants se rassemblent devant Askoria, l’école d’action sociale, à Lorient, ce jeudi 4 avril 2024. Cette manifestation départementale, organisée à l’appel des syndicats du secteur social et médico-social, s’inscrit dans le cadre du un mouvement national.
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Au cœur des revendications, la prime dite Ségur, instaurée au lendemain du premier confinement, en juillet 2020, afin d’augmenter le salaire des soignants. Versée chaque mois, à hauteur de 183 € net, elle a été progressivement étendue à des professions oubliées lors de son entrée en vigueur. Près de quatre ans plus tard, “Les agents d’entretien, les agents de service, les agents de nettoyage et les secrétaires n’en ont toujours pas le droit”, résume Marie, non sans colère. Elle fustige « une rupture dans l’égalité » avec ses collègues qui, eux, en profitent.
“Petite main”
“Comme je suis dans le public, je pourrais demander un transfert dans un hôpital par exemple, où j’aurais droit à la prime”, pointe-t-elle. Pour l’instant, malgré son salaire de 1 600 € net, elle refuse de franchir le pas. « Ce n’est pas le même travail. Les patients ici sont attachants »effleurer celui qui a le sentiment de n’être qu’un “petite main”.
Un sentiment partagé par Jérémy, élève de deuxième année d’éducation spécialisée, venu manifester avec certains de ses camarades. « Les enjeux sociaux ne sont pas appréciés à leur juste valeur. Nous voulons faire ce métier par passion et dans un esprit de solidarité », il prétend. Et de parler de la précarité des stages à 4,25 € de l’heure. « Comment pouvons-nous aider les gens si nous sommes nous-mêmes en difficulté ? »
