Pénurie de vétérinaires au Québec : la main-d’œuvre étrangère à la rescousse

Pénurie de vétérinaires au Québec : la main-d’œuvre étrangère à la rescousse
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Une quarantaine de vétérinaires étrangers ont le droit d’exercer ici temporairement depuis un an, tandis que l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec cherche à minimiser les impacts de la pénurie de spécialistes en santé animale.

En février 2023, Le journal a publié un dossier complet sur la situation de la médecine vétérinaire au Québec et le manque de main-d’œuvre amplifié par l’adoption massive d’animaux de compagnie pendant la pandémie.

L’Ordre des médecins vétérinaires du Québec (OMVQ) indiquait alors qu’il faudrait plusieurs années avant que la situation ne se rétablisse. Favoriser l’accueil de vétérinaires qualifiés à l’étranger était une des solutions.

En 2023, un premier pas en avant a été franchi, lorsqu’une quarantaine de vétérinaires étrangers ont obtenu une autorisation temporaire restrictive, en attendant d’obtenir leur équivalence.

«Nous avons eu beaucoup de succès», admet immédiatement D.r Gaston Rioux, président de l’OMVQ.

De belles réussites, certes, mais qui ont leurs limites, ajoute-t-il.

Un processus décourageant

L’octroi de ces permis est accordé en attendant que ces médecins obtiennent leur équivalence pour exercer au Québec. Une démarche qui peut décourager les vétérinaires compte tenu de l’ampleur du travail à réaliser et des coûts qui y sont associés.

Dr Rioux craint que les candidats ne se découragent. Il souhaite davantage d’assouplissements de la part du gouvernement avec l’octroi de permis restrictifs permanents, pour ceux qui exercent uniquement dans leur spécialité.

« Par exemple, un vétérinaire français qui a toujours travaillé avec des ovins et des caprins et qui doit repasser tous les examens [pour l’ensemble] les animaux sont décourageants, observe-t-il. Avec un permis restrictif permanent, il resterait avec les chèvres et les moutons.

DD Marie Poncet, originaire de France et travaillant dans une clinique à Mascouche, est l’un des premiers médecins à obtenir ce type de permis. Sur les quatre examens d’équivalence à passer, il ne lui en reste plus qu’un à réussir. Elle admet cependant que le processus est intimidant. L’option d’un permis restrictif permanent serait une bonne idée à son avis.

« Je comprends que nous ne sommes pas sur le même continent, il peut y avoir des maladies, des pratiques un peu différentes. Mais c’est vrai que parfois il y a des choses basiques qu’on nous demande de refaire et ça fait beaucoup de travail que nous avons déjà fait.

Près de 8 000 $ pour un examen

DD Daria Malakhova a obtenu son diplôme de médecine vétérinaire en 2012 en Ukraine. Arrivée au Québec en 2021, elle a obtenu son permis restrictif en avril 2023. Il lui reste également un examen à passer pour avoir un permis régulier.

« C’est vrai que le processus est long et très coûteux », observe-t-elle, précisant que son dernier examen, au coût de 8 000 $, est prévu en mai prochain.

La Dre Daria Malakhova, qui a complété son cours de médecine vétérinaire en Ukraine, exerce au Québec avec un permis restrictif qu’elle a obtenu en avril 2023.

Photo fournie par le Dr Daria Malakhova

Le Québec a failli perdre DD Malakhova, qui envisageait de se rendre en Ontario dès la réussite du deuxième examen, car il était possible d’y avoir un permis limité, avant que le Québec ne lui emboîte finalement le pas. Sans cette mesure, elle n’aurait pas eu les moyens de payer ses examens.

« Je peux désormais vivre et exercer la médecine vétérinaire au Québec tout en réussissant mes examens, et je n’ai pas l’intention d’aller chercher ailleurs », conclut-elle.

Un long processus pour obtenir l’équivalence

Le candidat doit réussir :

– Un examen scientifique fondamental et clinique de l’American Veterinary Medical Association (AMVA) destiné spécifiquement aux vétérinaires étrangers. Il est conçu pour évaluer les connaissances fondamentales et cliniques en médecine vétérinaire.

– Un examen appelé NAVLE, qui est un examen d’accréditation nord-américain en médecine vétérinaire.

– Une évaluation chirurgicale préliminaire. Les candidats doivent réaliser une intervention chirurgicale spécifique en une heure et trente minutes.

– Un examen de compétences cliniques. Le candidat sera évalué sur ses compétences cliniques et le comportement à adopter selon le sujet et la discipline.

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