Cette fois, ce n’est plus du bluff. Le PSG est en ordre de marche pour trouver un terrain sur lequel construire un nouveau stade. En pleine escarmouche avec la mairie de Paris au sujet du Parc des Princes, voici une lettre qui épaissit le dossier du « divorce consommé » entre Anne Hidalgo et Nasser Al-Khelaïfi. Elle soutient la position du président du PSG qui a annoncé début février vouloir quitter le Parc des Princes faute d’accord de rachat avec la maire de Paris.
Cette lettre, datée du 11 mars et dont Le Parisien a eu connaissance, confirme que le PSG accélère sur le sujet en explorant toutes les pistes visant la construction d’un nouveau stade dans un rayon de 20 km de la capitale. Signée par le secrétaire général du PSG, Victoriano Melero, elle est adressée à Jean-Pierre Chaulet, le président de la commission d’enquête du schéma directeur environnemental de la région Île-de-France (SDRIF-E).
Derrière ce sigle se cache la feuille de route de la région pour façonner l’aménagement du territoire d’ici 2040. Un document stratégique, dont le projet a été approuvé le 12 juillet 2023, a été soumis à enquête publique jusqu’au 16 mars. bonne voie, s’il le faut le moment venu, que Victoriano Melero écrit au patron des 17 commissaires enquêteurs.
Saint-Germain-en-Laye n’est pas candidat
Dans sa lettre, le bras droit de Nasser Al-Khelaïfi précise que comme « le maintien du PSG au Parc des Princes n’est pas encore assuré », il demande de protéger au sein du SDRIF-E une superficie de 50 ha susceptible d’accueillir la construction d’un stade à la hauteur des ambitions XXL du PSG. Sur le formulaire, un point rose symbolisant cette zone sera signalé sur la carte générale de destination des différentes parties du territoire (CDGT). L’adoption définitive de ce SDRIF-E par les élus régionaux interviendra cet été, avant d’être finalement soumise pour approbation au Conseil d’Etat.
Plusieurs communes d’Île-de-France ont déjà exprimé leur souhait d’accueillir le club de la capitale. Mais pour l’instant aucun prétendant ne s’est manifesté. Montigny-le-Bretonneux (Yvelines), qui a l’avantage d’être proche du Campus PSG, ouvert l’été dernier à Poissy, et Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) ont officiellement pris acte de candidature. « C’est un beau projet mais le chemin est long », commente un élu des Yvelines. Après, il y a beaucoup de stades éloignés comme Wembley ou Sydney, mais ici on parle d’un stade à domicile. »
L’option Gonesse (Val-d’Oise) est soutenue par le président de l’agglomération Roissy-Pays-de-France. « Nous accueillerions avec plaisir le PSG, pour ce que ce stade représenterait comme un rêve, comme une image pour nos jeunes de banlieue, notamment de grande couronne qui ont parfois l’impression d’être oubliés », confiait il y a quelques années Pascal. Jours de poupées (DVD). La piste de Joinville (Val-de-Marne) aurait été exclue car ne répondant pas au cahier des charges. Depuis, d’autres villes ont déposé des candidatures.
Mais pas Saint-Germain-en-Laye, dont l’histoire et le nom sont à jamais associés au club parisien. « J’ai dit aux dirigeants du PSG et à Valérie Pécresse que ce n’était pas possible à Saint-Germain », reconnaît Arnaud Péricard, le maire (Horizons). L’élu évoque une offre de transports insuffisante et la crainte de nuisances de circulation pour les habitants. « Je ne désespère toujours pas que le club et la Ville de Paris parviennent à un accord », poursuit-il. Parce que nous sommes tous attachés au Parc des Princes. »
