Guyane. Ce que l’on sait de la mort d’un homme infecté par la rage

Guyane. Ce que l’on sait de la mort d’un homme infecté par la rage
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Un homme est décédé des suites d’une infection par la rage en Guyane, ont annoncé jeudi soir les autorités de l’Outre-mer. Le patient avait été admis aux soins intensifs de l’hôpital de Cayenne et provenait du site aurifère d’Eau Claire. Il s’agit du premier cas documenté depuis seize ans en Guyane et du deuxième cas humain connu sur le territoire. Voici ce que nous savons.

Quelles sont les circonstances du décès ?

On sait peu de choses sur ce décès lié à la rage. La préfecture et l’ARS de Guyane indiquent simplement dans un communiqué que la personne a été admise en réanimation « entre le 17 février et le 1er mars 2024 » et qu’elle est décédée « dans les 10 jours » suivant son admission. La présence du virus de la rage a été confirmée dans les résultats des analyses biologiques « en début de semaine ».

Comment le virus s’est-il transmis ?

On ne sait pas encore comment le patient a contracté le virus de la rage. S’adressant à l’AFP, Anne Lavergne, responsable du laboratoire interactions virus/hôte à l’Institut Pasteur, indique cependant que “le principal réservoir de la rage en Amérique du Sud est la chauve-souris vampire Desmodus rotundus”. Il est possible qu’« une colonie entière de chauves-souris ait été infectée sur une courte période, ce qui entraîne une probabilité plus élevée de rencontres au sein d’une population humaine localisée », ajoute-t-elle.

Dans leur communiqué, la préfecture et l’ARS de Guyane précisent qu’une « mission de santé publique est prévue prochainement sur place pour évaluer la situation ».

Y a-t-il d’autres cas ?

Le communiqué commun de l’ARS de Guyane et de la préfecture indique que « trois personnes du site d’orpaillage d’Eau claire ont été admises en réanimation à l’hôpital de Cayenne et sont décédées en moyenne dans les 10 jours suivant leur admission. Ce communiqué précise également que si les analyses ont prouvé une contamination par la rage chez l’un des patients, “les analyses sont en cours pour les deux autres patients”, laissant penser qu’ils pourraient également avoir été contaminés par la rage.

« Des décès inexpliqués surviennent de temps en temps. Là, ce sont des cas regroupés avec des liens entre eux», a constaté, dans le média France-Guyane, le chef du service de réanimation du CHC Hatem Kallel.

Et ces trois cas ne sont peut-être pas les seuls. Mi-mars, avant que le cas de rage ne soit connu, la chaîne de télévision Guyane La 1ère faisait état d’un quatrième orpailleurs décédé « en forêt » dans le secteur d’Eau Claire. “Il aurait pu y avoir un ou deux morts supplémentaires sur les sites illégaux, selon nos informations”, rapportent également les médias.

Enfin, la préfecture et l’ARS de Guyane ont annoncé qu’une « analyse des risques » avait été lancée « pour les professionnels potentiellement exposés ».

Quels sont les précédents ?

Le dernier cas connu de rage en Guyane remonte à mai 2008. Il s’agissait alors du premier cas humain recensé dans le département. A l’époque, le virus identifié était « un lyssavirus de type desmodine provenant d’une chauve-souris hématophage », selon Santé Publique France. Mais l’origine exacte de la contamination n’avait pas été identifiée : “la contamination du cas aurait pu provenir d’une morsure de chauve-souris ou de la morsure d’un chat mort en mars qui aurait lui-même été infecté par une chauve-souris”, a détaillé l’opinion publique nationale. agence de santé dans un document publié six mois plus tard.

Suite à la découverte de ce cas, 112 personnes ont été orientées vers le Centre Antirabique de l’Institut Pasteur de Guyane (62 en milieu familial/relationnel et 50 en milieu hospitalier) et 88 d’entre elles ont bénéficié d’une vaccination antirabique. . Aucune personne traitée n’a montré de signes de rage par la suite.

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