La Banque de France demande au gouvernement Attal de s’occuper « enfin sérieusement » des dépenses publiques

La Banque de France demande au gouvernement Attal de s’occuper « enfin sérieusement » des dépenses publiques
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Lors d’un discours dans une université de la capitale, le gouverneur de la Banque de France a évoqué le dérapage du déficit en 2023.

Il a exhorté le gouvernement de Gabriel Attal à accorder enfin « une attention sérieuse » aux dépenses publiques.

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Deuxième quinquennat d’Emmanuel Macron

Le gouvernement dans le viseur. Le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau a estimé ce jeudi que le dérapage du déficit en 2023 requiert de l’attention. «des dépenses enfin sérieuses» publique, après “quinze” sans “Les gouvernements tiennent (…) leurs engagements« . « Depuis quinze ans notre pays et ses gouvernements successifs n’ont pas tenu leurs engagements pluriannuels de relance » comptes publics, a regretté le gouverneur lors d’un discours à l’université Paris Dauphine.

La dégradation du déficit en 2023, qui a atteint 5,5% du PIB au lieu des 4,9% prévus par le gouvernement, »ne signifie bien sûr pas la faillite de la France», rassure-t-il toutefois, mais elle réclame un “impératif”. Il faut faire attention «des dépenses enfin sérieuses» public, a insisté François Villeroy de Galhau. Et ça, « avant de prendre toute décision fiscale potentiellement nécessaire »a-t-il estimé, en référence aux récentes propositions visant à taxer « superprofits » entreprises ou pour procéder à des augmentations d’impôts ciblées.

Malgré le dérapage de 2023, le gouvernement a maintenu son objectif de réduire le déficit public en dessous de 3% du PIB en 2027, comme promis à ses partenaires européens. Pour y parvenir, il compte faire un nouveau tour de vis budgétaire. Dix milliards d’euros d’économies ont déjà été réalisés pour 2024, et 20 milliards d’économies sont annoncés pour 2025. Mais “des économies supplémentaires” sera nécessaire, assure le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire.

Arriver à la « stabilisation »

« Je crois profondément au modèle social européen mais il nous coûte en France une dizaine de points de PIB de plus que nos voisins européens : 58 contre 48 en pourcentage du PIB »a argumenté François Villeroy de Galhau, soulignant que les dépenses publiques en volume “pourrait encore augmenter de plus de 2% en 2024», selon les projections de la Cour des comptes. « Il est grand temps, non pas de décréter l’austérité et une réduction générale des dépenses, mais de parvenir à cette stabilisation générale en volume »a détaillé le gouverneur de la Banque de France. « Cela nécessite un effort de priorisation et d’efficacité, juste et partagé par tous : l’État, mais aussi les collectivités locales et les prestations sociales ».

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Des parlementaires de la majorité et de l’opposition ont été invités jeudi au ministère de l’Économie et des Finances pour proposer des pistes d’économies. Une deuxième réunion à Bercy est annoncée pour le 9 avril, pour réfléchir cette fois, avec les associations d’élus locaux, aux économies potentielles au sein des collectivités locales.


Antoine LLORCA avec l’AFP

 
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