LLe Conseil régional de sécurité bruxellois élargi à la gestion et à la coordination de la lutte contre le trafic de drogue et l’insécurité dans la capitale est en place depuis jeudi, a annoncé le cabinet du ministre-président Rudi Vervoort (PS), à l’issue de la réunion. Le cadre de ces travaux supplémentaires est désormais posé.
Conformément à la demande des acteurs de terrain, l’ambition de cet outil est de « développer une approche régionale en la matière fondée sur une structure de gouvernance coordonnée et partagée par tous ».
Selon le cabinet du Ministre-Président, une Cellule Régionale de Sécurité (CSR) a été créée. Elle sera dirigée par Sophie Lavaux, haute fonctionnaire en charge de safe.brussels.
Cette cellule devra veiller à l’exécution et au respect de la stratégie régionale par les task forces locales pour préserver la cohérence de l’approche régionale et « mettre en œuvre une approche multidisciplinaire » alliant sécurité, prévention et vie de quartier.
Un bilan des actions du CoReS sera organisé, sachant que la mise en œuvre de la stratégie régionale dépend de la participation de tous les acteurs appelés à y contribuer (autorités fédérales, régionales et locales). «La stratégie repose fondamentalement sur leur coopération et leur engagement individuel», a souligné le cabinet de Rudi Vervoort.
Des task forces locales, constituées à l’initiative des maires concernés, sont chargées d’élaborer des plans d’actions ciblés couvrant les domaines de la sécurité, de la prévention et de la vie de quartier. Ces plans d’actions doivent être déclinés en actions à court, moyen et long terme.
Les zones de déploiement prioritaires, appelées « hotspots », ont été identifiées par les forces de l’ordre et approuvées par les maires. Ils seront désignés dans l’arrêté de police du Ministre-Président : Chaussée d’Anvers, Matongé, Yser, Querelle, Versailles, Porte de Hal, Clémenceau, Peterbos, Saint-Antoine, Gare du Midi, Gare du Nord, Étangs Noirs, Ribaucourt, Bonnevie et Paal/Kolom.
Leurs périmètres précis seront définis par arrêtés de police des autorités locales. Dans ces hotspots, des actions seront menées combinant les trois axes (sécurité, prévention et vie de quartier).
Les mesures de sécurité destinées à soutenir le travail des zones de police seront disponibles à deux niveaux : pour l’ensemble du territoire et pour les hotspots. Les mesures de sécurité valables pour l’ensemble du territoire régional concernent les feux d’artifice et le gaz hilarant
Les mesures de sécurité pour les hotspots comprennent l’interdiction de la vente et de la consommation d’alcool ; autorisation de contrôles d’identité systématiques avec fouille possible et possibilité de saisie d’objets dangereux ou destinés à faciliter la consommation de drogue ; et la lutte contre les « drive-in » de drogue.
