Le 30 novembre, en milieu d’après-midi, une tentative de braquage d’une incroyable bijouterie a eu lieu rue de l’Ange. Des passants sont intervenus en attendant l’arrivée des policiers. Des vidéos de la scène avaient circulé sur les réseaux sociaux. Dans ceux-ci, l’expertise des braqueurs, cagoulés et armés, avait néanmoins posé question au vu de leur attitude hésitante et de leur état de stress au moment de l’arrivée des policiers. “Monsieur, Monsieur s’il vous plaît, s’il vous plaît laissez tomber, je ne veux pas mourir, ” l’un d’eux avait supplié.
Les 5 auteurs ont comparu ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Namur.
Me Donceel, avocat du bijoutier victime, a rapporté que ce dernier souffrait d’un stress post-traumatique important, appuyé par des certificats de suivi psychologique et psychiatrique. “Ces séquelles pourraient conduire à une incapacité permanente de plus de 4 mois, ce qui conférerait une qualification différente des faits.». Une expertise complémentaire a donc été demandée par l’avocat de la partie civile.
Les conseils des 5 auteurs, âgés de 19 à 21 ans, ont été surpris par cette demande, le conseil de la partie civile n’ayant jusqu’alors fourni qu’une attestation d’interruption d’activité de 4 jours. L’indépendant avait en effet repris le travail rapidement après son agression. Certains de leurs clients étant encore scolarisés, les avocats de la défense présenteront pour la plupart une demande de libération.
Outre une évaluation de la victime, une demande d’enquête sociale portant sur l’environnement et le comportement des 5 jeunes est demandée. Le parquet annonce des réquisitions sévères et s’opposera à d’éventuelles mesures favorables.
Le profil atypique des accusés est frappant : fils de bonnes familles. L’un est universitaire, l’autre est toujours en sciences humaines. Certains espéraient retourner dans leur école et réussir leur année scolaire. Tous n’ont aucun casier judiciaire.
Une nouvelle audience dans cette affaire a été fixée au 6 juin.
Braquage d’une bijouterie du centre de Namur : un cinquième suspect interpellé
