Amis de droite, il est temps de déconstruire la bureaucratie fédérale

Amis de droite, il est temps de déconstruire la bureaucratie fédérale
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On a beaucoup parlé ces dernières heures de la croissance disproportionnée de l’État québécois sous la CAQ.

Nous avons raison : l’extension immodérée de la fonction publique dans toutes les sociétés occidentales est un réel problème, d’autant plus que la croissance d’un État affecté par une obésité bureaucratique morbide s’accompagne inévitablement d’une forme de pillage fiscal contre la classe moyenne, toujours plus taxé et imposé pour le financer.

Photo d’archive, Agence QMI

État providence

J’ajoute que l’État providence, en remplaçant la société civile et les communautés, en est venu à exercer un monopole sur le lien social et à déresponsabiliser les individus. Chaque fois qu’une nouvelle envie apparaît, l’État, poussé vers elle par mille lobbys, cherche à la transformer en un besoin vital, puis en un droit, et même en un droit fondamental qu’il doit financer. Il étend ainsi son influence sur la société.

La droite, comme on l’appelle, a raison de chercher à limiter la croissance de l’État, voire à le déconstruire.

Mais la droite québécoise a une originalité : elle a tendance à s’intéresser uniquement aux excès de l’étatisme québécois, sans s’intéresser à ceux de l’étatisme canadien, bien que celui-ci soit bien plus grave.

Je dis beaucoup plus grave, car c’est une question d’étatisme qui divise la fonction publique québécoise. La bureaucratie fédérale n’est pas liée aux besoins directs de la population et a le plus souvent une fonction directement idéologique.

J’ajoute que deux niveaux de gouvernement qui empiètent l’un sur l’autre sont voués à se contredire d’une manière ou d’une autre, à se nuire en fait, en plus de rendre la tâche plus compliquée que jamais pour le commun des mortels qui doit se perdre dans labyrinthe de bureaucraties fédérales et provinciales.

  • Écoutez la rencontre Mathieu Bock-Côté et Richard Martineau via QUB :

Comme le disait déjà Stéphane Gobeil, ancien stratège souverainiste, aujourd’hui conseiller de François Legault, il y a un gouvernement de trop pour notre société, et c’est celui du Canada. Si au moins il se contentait de ses fonctions traditionnelles : mais non, il veut quand même empiéter sur les compétences provinciales.

Quant à moi, depuis que je m’intéresse à la politique, je dis qu’il y a trop d’États au Québec: il y en a deux.

Alors je reviens à mes amis de droite au Québec : d’où vient votre manque d’enthousiasme pour déconstruire la bureaucratie fédérale ? Ne voyez-vous pas que, structurellement, le Canada est une machine faite pour générer un surplus bureaucratique ?

Ne comprenez-vous pas que l’indépendance, structurellement, créerait un État moins encombrant ?

Ottawa

Il serait structurellement moins interventionniste pour une raison simple : un État ancré dans un pays à forte identité culturelle est moins susceptible de vouloir tout réguler qu’un État postnational ou fédéral lointain, dont l’utilité ne va pas de soi, et qui doit -intervenir dans tous les domaines de la vie pour justifier son existence.

Je résume : la sur-bureaucratisation du Québec est directement liée à son enfermement dans un système fédéral étouffant.

J’invite mes amis de droite à y réfléchir un peu.

 
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