Des organisations et des députés se sont rassemblés samedi matin devant le bureau du ministre fédéral de l’Immigration, Marc Miller, pour empêcher l’expulsion imminente d’un travailleur et syndicaliste.
«C’est une tragédie et une injustice absolue parce que [c’est] un travailleur acharné, quelqu’un qui a été un travailleur essentiel dans les hôpitaux pendant la pandémie, qui a contribué à la société québécoise, qui a un emploi, qui est actif, qui s’implique dans la société québécoise, qui est intégré à la société québécoise, qui est apprécié de tous», a déclaré le député néo-démocrate de Rosemont–La Petite-Patrie, Alexandre Boulerice, lors d’un point de presse.
Shaitan Rajpurohit est arrivé au Québec en 2019 comme demandeur d’asile. Il s’est rapidement impliqué dans la société, que ce soit comme travailleur essentiel pendant la pandémie ou comme bénévole dans le secteur de l’aide alimentaire de son quartier.
« J’ai été témoin du travail infatigable que Shaitan a accompli pour la défense des droits au Québec, que ce soit par sa contribution comme travailleur essentiel lors de la pandémie de la COVID-19 ou par son implication comme bénévole à Parc-Extension, dans ma circonscription. Et comment nos gouvernements reconnaissent-ils sa contribution ? On le met dehors ! C’est inacceptable», a souligné le député solidaire de Laurier-Dorion, Andrés Fontecilla.
S’il a encore un peu de difficulté à s’exprimer en français, celui qui a, entre autres, milité pour la syndicalisation des employés d’Amazon au Québec comprend parfaitement la langue de Molière.
«Je sens que mon travail au Québec n’est pas terminé. Il me reste tellement de choses à faire ! En plus, j’ai un travail. Mon employeur me soutient et souhaite me garder. Il a besoin de moi. Je ne demande rien d’autre que de pouvoir continuer ma vie ici », a conclu Shaitan Rajpurohit.
– Avec les informations d’Anne-Sophie Jobin, TVA Nouvelles
