Programme Nous passons au vert | Accélérer le virage vert sur les plateaux de tournage

Programme Nous passons au vert | Accélérer le virage vert sur les plateaux de tournage
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Ce sont 18 maisons de production qui seront accompagnées dans leur démarche de transition écologique cette année, a annoncé mardi l’Office du cinéma et de la télévision du Québec (BCTQ), en marge de la première rencontre annuelle du programme On tourne vert.


Publié à 1h56

Mis à jour à 11h00

Cette mesure, financée pour une deuxième année consécutive par la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC), qui a injecté 150 000 $ dans ce plan de formation de neuf mois, vise à accélérer la mise en œuvre des mesures écoresponsables prévues dans l’encadrement. de la certification We turn green, qui possède son livre vert et son guide de bonnes pratiques.

« Des 15 producteurs formés l’an dernier, ce sont 33 producteurs qui seront familiarisés avec les façons de faire écoresponsables », a déclaré Christine Maestracci, présidente-directrice générale de la BCTQ. De plus, ces producteurs reçoivent une bourse à la fin de leur formation pour leur prochaine production. »

Lancé il y a trois ans dans le cadre d’une initiative tripartite menée par l’Office du cinéma et de la télévision du Québec (BCTQ), le Conseil québécois de l’événementiel écoresponsable et le Groupe Québecor, le programme On tourne vert est à l’origine de la certification de près de 90 productions.

Environ 150 producteurs, diffuseurs, cinéastes, animateurs, étudiants et autres membres de l’industrie audiovisuelle québécoise ont participé mardi à une journée de réflexion et d’échanges visant à réduire le plus possible l’empreinte carbone des plateaux de tournage.

La certification On tourne vert s’étendra également aux studios d’effets visuels et d’animation, confirme Christine Maestracci. « Il faut réfléchir aux moyens de réduire l’empreinte de ces studios, notamment en repensant les équipements numériques utilisés, comme les serveurs, très consommateurs d’énergie. »

Christine Maestracci répète régulièrement que l’industrie audiovisuelle est bien plus polluante qu’on pourrait le croire. « Un long métrage, c’est l’équivalent de 10 000 allers-retours de Montréal à Toronto en avion », aime-t-elle dire pour illustrer l’empreinte carbone d’un plateau de tournage.

Pensez aux alternatives

Plusieurs diffuseurs étaient présents pour ce premier « Rendez-vous » que Christine Maestracci souhaite renouveler chaque année. Parmi eux, Radio-Canada a démontré les initiatives qu’elle a mises en place.

« Au cours de la dernière année, nous avons certifié quatre productions internes, dont Découverte, Carbone Et L’épicerie, confirme Emmanuelle Lamarre-Cliche, directrice générale, Opérations, Transformation et Développement durable. En externe, 11 productions ont été labellisées, la dernière en date étant le spectacle Zénith. »

Dans un rapport préparé par Radio-Canada, qui fait un « bilan carbone » de ses productions, les activités les plus polluantes ont été calculées, nous raconte Emmanuelle Lamarre-Cliche. Cela concerne les transports (terrestres, maritimes ou aériens), les matériaux (décors, batteries, aliments) et l’énergie consommée, notamment par les groupes électrogènes (éclairage, tournage mobile, cantine, etc.).

«Nous sommes en train de remplacer toutes les piles alcalines utilisées par les preneurs de son par des piles rechargeables», donne en exemple Emmanuelle Lamarre-Cliche. Nous devons réfléchir à des alternatives. Les générateurs diesel sont très gourmands en énergie et très polluants. S’il y a des poteaux et que nous opérons pendant une longue période, nous pourrions nous entendre avec Hydro-Québec. »

Le directeur des contenus de TV5, Jérôme Hellio, a également souligné l’importance des équipements utilisés sur les plateaux de tournage, mentionnant les génératrices électriques ou celles alimentées par l’énergie solaire – tout comme son collègue Gilles Couturier de Quebecor, qui a parlé de la récente certification des Tricheur et de Révolution.

Jérôme Hellio nous a notamment parlé de la série documentaire Climat d’urgencequi sera animé par Vincent Graton, et qui documente l’urgence climatique dans différents pays du monde.

« Le défi, nous explique-t-il, c’est que ce documentaire a nécessité beaucoup de voyages en avion puisqu’on se déplaçait d’un pays à l’autre. Il a donc fallu faire des petits gestes, comme partir en petite équipe, avec du matériel léger. Une fois sur place, nous avons privilégié les transports les plus éco-responsables. Il y a aussi des compensations, avec des crédits carbone, donc nous avons mis en place des mesures avec le producteur Philippe Burnet, de Dixit. »

Une période de transition

Si l’objectif de la BCTQ est aujourd’hui de déployer l’émission On tourne vert auprès du plus grand nombre de producteurs et de diffuseurs possible, son président-directeur général ne croit pas à l’imposition de normes.

« Nous sommes encore dans une période de prise de conscience, de mobilisation et de transition. Il faut des incitations, estime Christine Maestracci. Les bailleurs de fonds publics comme la SODEC, Téléfilm Canada ou le Fonds des médias du Canada ont tous des objectifs d’écoresponsabilité, c’est donc une des choses que l’industrie veut mettre de toute façon en avant. »

Jérôme Hellio estime qu’il y a un travail collectif à faire pour documenter l’empreinte carbone des productions, par genre (documentaire, fiction, etc.). « Mais en fin de compte, nous avons besoin d’incitations, peut-être sous forme de crédits d’impôt, mais cela nécessite une structure industrielle, car produire du vert coûte plus cher, même si nous partageons le même objectif. »

 
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