ce camion épicerie sillonne les campagnes pour lutter contre la précarité

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Chaque semaine, l’Anim’truck, épicerie solidaire ambulante, s’implante dans trois villages du Pays de Bray (Seine-Maritime). Une manière de lutter contre l’isolement et la précarité en milieu rural.

Une épicerie solidaire itinérante. C’est cette initiative que j’ai choisi de mettre en avant cette semaine dans notre chronique qui se déroule au plus près de chez vous.

Chaque jeudi, nos journalistes web dressent des portraits et mettent en avant des initiatives atypiques dans des communautés rurales ou dans des quartiers où nos médias ont moins l’habitude de fréquenter.

Le rendez-vous était fixé à 10 heures, à Foucarmont, petit village de moins de 800 habitants, situé dans le Pays de Bray entre Neufchâtel-en-Bray et Blangy-sur-Bresle (Seine-Maritime).

Comme chaque jeudi matin, l’Anim’truck s’installe sur le parking de la mairie. Ce fourgon d’épicerie a été affrété par le centre social Atelier de Blangy-sur-Bresle. “Cela complète notre épicerie solidaire que l’Atelier accueille déjà dans ses locaux de Blangy”, explique Aurélie Delbecq, directrice du centre social.

Depuis un an, l’Anim’truck s’installe chaque semaine dans trois villages différents : le mercredi matin à Fresnoy-Folny, et à Foucarmont et Le Caule-Saint-Beuve le jeudi.

A l’intérieur du véhicule, on découvre toutes sortes de produits alimentaires et d’hygiène essentiels. « Nous les récupérons chaque semaine à la Banque Alimentaire de Houlme. Les supermarchés nous font également des dons, ce qui nous a permis de disposer de pas mal de produits de beauté et de produits d’hygiène et d’entretien.

La plupart des bénéficiaires se trouvent dans une situation financière précaire. Contrairement aux Restos du Cœur, la nourriture n’est pas gratuite. Les clients des épiceries sont guidés par les partenaires sociaux de l’association et bénéficient d’un tarif solidaire.

Le budget alloué aux familles pour ces achats varie en fonction des ressources financières et de la composition des ménages. « Ils ont accès à l’épicerie et bénéficient d’un accompagnement pendant six mois, le temps d’économiser de l’argent »explique Aurélie Delbecq.

« Les prix sont cinq fois moins chers qu’en supermarché »explique Maeva Berthe, employée du centre social qui gère la distribution et la comptabilité de l’épicerie ambulante. « Nous faisons beaucoup de promotion sur les produits frais, les fruits et légumes et nous les aidons à transformer les produits à travers des ateliers culinaires.», ajoute Aurélie Delbecq.

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Prix ​​5 fois moins chers qu’en supermarché.

©Amandine Pointel / France Télévisions

Depuis deux ans, l’Atelier s’approvisionne également auprès de producteurs locaux pour proposer des paniers fermiers.

Devant l’épicerie, je rencontre Nicolas, 42 ans. « C’est la troisième fois que je viens ici, ça vaut le coup ! Une bouteille de lait me coûte ici 20 centimes, contre un euro au supermarché.»

Cet habitant d’un village voisin, père de trois enfants, ne travaille plus depuis 2015. Il enchaîne les problèmes de santé. « Je suis en invalidité depuis deux ans, mon état se dégrade de mois en mois et je reçois de moins en moins d’aide. Et tous les prix augmentent ! Si tu veux t’en sortir, c’est travailler ou mourir !

“C’est aussi un moment de convivialité, on rencontre d’autres personnes, on se sent moins seul” dit Nicolas. En effet, chaque jour de vente, l’Anim’truck propose des ateliers. Le jour de notre shooting, c’était autour de la pauvreté menstruelle.

Le centre social propose également des activités comme des après-midi récréatives, des ateliers de cuisine, ou encore des visites culturelles. Un bel exemple pour lutter contre l’isolement et favoriser le lien social.

Aujourd’hui, 130 foyers ont accès à l’épicerie solidaire fixe et mobile de l’Atelier. Les bénéficiaires sont également accompagnés par le centre social pour apprendre à mieux gérer leurs dépenses. Un accompagnement dont ils bénéficient pendant six mois.

Toutes les informations sont à retrouver sur leur page Facebook.

 
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