Pour ramener l’Etat de droit au Sénégal, Me Mame Adama Gueye propose la création d’un Observatoire de l’évaluation des pouvoirs publics

Pour ramener l’Etat de droit au Sénégal, Me Mame Adama Gueye propose la création d’un Observatoire de l’évaluation des pouvoirs publics
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Me Mame Adama Gueye ne tourne pas autour du pot. Pour lui, il n’y a pas d’État de droit au Sénégal. Tout d’abord, il rappelle rapidement sur quoi repose cette question. « Cinq piliers : l’État de droit, la séparation des pouvoirs, la protection des droits fondamentaux, l’accès à la justice et enfin la transparence. »

Au vu de ces caractéristiques, Me Adama Gueye en déduit qu’au Sénégal nous « n’avons pas d’État de droit, parce que nous n’avons pas de justice. »

Pour étayer son argument, l’avocat donne l’exemple de l’annulation de la dette de la taxe sur la presse par le président Macky Sall et de la non-exécution des décisions de justice par l’administration sénégalaise dans le processus électoral.

« Récemment, le Président a effacé la dette fiscale de la presse. Il n’y a aucun droit. Il y a des procédures à suivre. Le pouvoir exécutif doit savoir qu’il n’en a pas le droit. Un autre exemple le plus évident est celui où l’administration refuse d’exécuter les décisions de justice dans le processus électoral », a-t-il indiqué lors d’un panel dont le thème était axé sur « l’importance pour les citoyens de l’État de droit et d’une administration efficace ».

Alors pourquoi le pays en est-il arrivé à ce point ? « Il y a le facteur politique. Ce qui est incompatible avec l’État de droit. L’administration se livre au favoritisme politique. Cela fonctionne comme ceci : bras long, mettre quelque chose sous la table (ce qui implique de la corruption) », explique-t-il.

Une structure d’évaluation des pouvoirs publics gérée par la société civile

Pour mettre fin à ces pratiques, Me Mame Adama Gueye propose la mise en place d’une structure d’évaluation des pouvoirs publics gérée par la société civile.

« Nous avons besoin d’un Etat de droit pour le bon fonctionnement de la bonne gouvernance, de la transparence dans la gestion des pouvoirs publics, de l’existence d’une administration républicaine et de la primauté de l’intérêt général. Il est impensable d’avoir les présidents que nous avons dû avoir dans le passé. Un observatoire citoyen, de la société civile au suivi des pouvoirs publics, est donc indispensable. Un observatoire qui produit régulièrement des rapports, qui veille sur les politiques publiques, qui change la nature des débats publics pour que les autorités sachent qu’elles sont constamment sous contrôle.

 
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