Initialement l’audience était prévue ce mardi 19 mars à 16 heures au tribunal judiciaire de Privas, mais vu l’ampleur de l’affaire, tout le monde a préféré la reporter : ce sera le mardi 19 novembre, à 9 heures. En effet, le procès risque de s’éterniser. compte tenu du nombre de parties civiles et des éléments nouveaux que la défense souhaite apporter. L’accusé est Manuel Merlhiot, 51 ans, membre de l’association Longo Maï, dont les membres vivent en communauté à Chanéac, dans les montagnes de l’Ardèche. Le 20 décembre dernier, il reconnaît avoir tué sept chiens de chasse qui s’attaquaient à ses cochons de compagnie.
Du côté des parties civiles, l’ensemble du monde de la chasse s’est mobilisé : les propriétaires de chiens, la fédération départementale des chasses de l’Ardèche, l’association municipale des chasseurs d’Arcens, la Fédération des associations de chasse à courre (et son itération locale). A cela s’ajoutent des noms plus surprenants : la Fondation Brigitte Bardot, le SPA Paris. “J’ai réussi à allier les chasseurs et Brigitte Bardot contre moi”sourit le jaune Manuel Merlhiot.
Les avocats du prévenu, pour lequel l’enquête a été menée contre lui, ont décidé d’appeler de nouveaux témoins à la barre, ce qui promet une audience encore plus longue. Elle sera probablement très tendue, opposant les chasseurs qui défendent la « tradition » à Longo Maï, une coopérative autogérée et libertaire. L’enjeu sera aussi médiatique, puisque Manuel Merlhiot n’est autre que le fils de Pierre Conty, ancien ennemi public numéro 1 dans les années 1980, qualifié à l’époque de « tueur fou de l’Ardèche ».
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