aux conférences du Gard, la terrible histoire de ce père qui a noyé sa fille dans le Rhône

aux conférences du Gard, la terrible histoire de ce père qui a noyé sa fille dans le Rhône
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Sergio Gil-Gonzales, 42 ans, est rejugé en appel à Nîmes, après avoir été condamné à la réclusion à perpétuité, avec 22 ans de sûreté, pour le meurtre de sa fille Sarah, 11 ans, le 18 juillet 2020 à Avignon.

« Ma fille était heureuse de jouer avec ses pierres. Je l’ai appelée pour qu’elle me rejoigne, je l’ai regardée, elle m’a regardé. Nous sommes restés silencieux un moment, je lui ai demandé de me tendre les mains, cela s’est passé très vite. Dans la salle de la cour d’assises du Gard, ce vendredi 15 mars, un homme livre l’une des pires histoires que l’on puisse entendre, entre ces murs qui ont pourtant absorbé tant d’échos criminels, depuis des décennies.

La sinistre matinée du 18 juillet 2020

Il s’appelle Sergio Gil-Gonzalès, il est espagnol, et dès l’ouverture de son procès en appel, il retrace en détail, à la demande du président, cette sinistre matinée du 18 juillet 2020, qui lui a valu une peine de réclusion à perpétuité. , avec 22 ans de sûreté, le 23 mars 2023 devant la cour d’assises du Vaucluse.

«Je lui ai attaché les mains et les pieds. Elle ne comprenait pas ce qui se passait. Elle m’a regardé, elle n’a même pas parlé. poursuit ce quadragénaire barbu à grosses lunettes, qui regarde fréquemment vers le banc où Hélène, la mère de Sarah, a constamment les larmes aux yeux.

Une des dernières photos de Sarah, alors âgée de 11 ans.
MIDI LIBRE – Famille Reyes

Visage ensanglanté et quatre dents cassées

Ces deux-là sont cousins ​​germains, et sont tombés amoureux en Espagne à l’âge de 16 ans. A 20 ans, ils vivaient à Madrid, puis elle l’a quitté pour s’installer aux Angles, dans le Gard, près d’Avignon, car il buvait et il la battait. . Le reste n’est que coups, ruptures et réconciliations. Elle reprend connaissance un jour dans sa salle de bain, le visage en sang et quatre dents cassées. Elle ne porte pas plainte. Sarah est née en 2008, avec un léger handicap mental. Sergio continue de boire et de frapper, Hélène encaisse, et reste employée dans un grand magasin de bricolage. En 2018, elle rompt définitivement : il rentre en Espagne, où il semble se sevrer de l’alcool, avec l’aide de son père.

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Il revient reprendre la vie commune

Mais il l’appelle toujours tous les jours comme s’ils étaient toujours en couple. » précise le commissaire PJ d’Avignon qui a mené l’enquête. » Le 5 juillet 2020, il revient aux Angles avec la ferme intention de reprendre la vie commune, et elle refuse de l’accueillir. Mais elle lui a permis de revoir Sarah, les 5 et 11 juillet, et comme prévu le 18, puisqu’il devait rentrer en Espagne le 21. »

Hélène vient avec Sarah le chercher le matin à son hôtel de Rochefort-du-Gard, puis les dépose au centre commercial des Angles. Sergio force Sarah à donner un deuxième baiser à sa mère. “On ne sait jamais s’il y a une bombe dans le bus.” Et puis le père et l’enfant vont en enfer.

« Tout a commencé par une belle matinée »

« Tout a commencé par une belle matinée. Elle était heureuse de passer la journée avec moi, elle était assise près de la fenêtre, chantant et sirotant un Pepsi-Cola. Ils sont descendus du bus à 10h42, sur le pont Daladier, près de l’Ile Piot, au centre du Rhône, où les caméras les ont filmés une dernière fois. “Nous avons pris la direction du Rhône, nous avons atteint cet endroit où nous étions déjà allés”, une banque à l’abri des regards, au pied d’un escalier. Sergio envoie de nouveaux SMS à Hélène, pour qu’elle accepte son retour chez elle.

“Elle a refusé. Sous l’emprise de l’alcool, de l’émotion et du fait que je n’étais plus moi-même, j’ai été prise par une sorte d’acte incalculé. J.Je lui ai attaché les mains et les pieds. Elle ne comprenait pas ce qui se passait. Elle me regardait. Elle n’a même pas parlé. » continue-t-il dans un silence de mort.

“Je lui ai donné un baiser et je l’ai laissée dans l’eau”

« Nous avons fait demi-tour. Nous nous sommes dirigés vers l’eau. Je l’ai prise dans mes bras, je suis entrée dans l’eau avec elle et en faisant très attention, et avec beaucoup de respect pour elle, je l’ai embrassée et je l’ai laissée dans l’eau. Je suis sorti. Elle a coulé. Elle a refait surface. J’étais sous le choc et je restais là à la regarder couler, petit à petit, jusqu’à ce qu’elle disparaisse.

Mais qu’y a-t-il de vrai dans cette histoire dont chaque détail transperce le cœur d’Hélène, qui vit ce deuxième procès comme un nouveau supplice ? Le médecin légiste a noté “la forte retenue” du lien qui entourait les mains de l’enfant. Est-elle restée silencieuse, comme il le prétend, lors de cette scène qui ressemble à un sacrifice ? A-t-elle crié de douleur, appelé à l’aide avant de se noyer ?

« À l’époque, je n’étais pas moi-même, mais je suis là pour faire éclater la vérité » assure l’accusé, qui a changé plusieurs fois sa version. Verdict mardi.

 
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