polémique autour d’un drapeau palestinien peint sur l’escalier de la Butte Sainte-Anne

polémique autour d’un drapeau palestinien peint sur l’escalier de la Butte Sainte-Anne
Descriptive text here

Depuis le Banana Hangar, au bout de l’île de Nantes, l’effet est saisissant. De l’autre côté de la Loire, on voit émerger un drapeau palestinien, peint sur les contremarches du le plus grand escalier de la villecelui qui monte à la Butte Sainte-Anne. « En effet, on le voit bien d’ici et c’est fini. Il y a un soutien à la Palestine qui ne me choque pas »» dit Christelle, rencontrée quai des Antilles.

Le drapeau a été peint dans la nuit du 7 au 8 mars et personne jusqu’à présent n’a prétendu en être l’auteur. “Ils se sont dit qu’ils n’auraient pas d’autorisation”, sourit Christelle. Constance apprécie également ce drapeau palestinien, apparu il y a une semaine : « C’est un joli clin d’œil au vu de l’actualité actuelle. Nous sommes très loin et nous ne pouvons rien faire seuls. D’un autre côté, il est important de pouvoir montrer notre soutien. “

“Ces gens du Hamas ont commis une énorme erreur et maintenant c’est le peuple palestinien qui souffre.”

Marie-France est plus partagée : Nous pouvons aussi soutenir les Israéliens massacrés, les femmes violées. Nous pouvons soutenir les deux. Hossein, de son côté, est révolté par le Hamas, responsable des attentats du 7 octobre : « Ces gens n’ont rien dans la tête. Ils ont commis une énorme erreur et c’est désormais le peuple palestinien qui souffre.»

C’est justement la souffrance du peuple palestinien que la maire de Nantes, Johanna Rolland, veut voir dans ce drapeau peint sur l’escalier de la Butte. « Avez-vous vu ces images, ces hommes et ces femmes avec des drapeaux blancs criant leur désespoir parce que les colis alimentaires n’arrivent pas ? Avez-vous vu ces enfants ? Vraiment, je crois que nous devons tous prendre la mesure de la situation dramatique qui se joue aujourd’hui.»

chargement

L’élu socialiste n’entend pas porter plainte, ni retirer ce drapeau palestinien pour l’instant : « J’ai fait le choix de demander de ne pas effacer la peinture des marches parce que je crois qu’en ce moment, il faut donner des signes clairs. Je demande la libération des otages pour laquelle la Ville a illuminé le théâtre Graslin mais il faut aussi un cessez-le-feu immédiat pour arrêter le massacre de civils innocents. Et c’est ce que symbolise ce drapeau palestinien sur l’escalier. Et puis, Je vous rappelle que le Hamas n’est pas le peuple palestinien

Pour la conseillère d’opposition Laurence Garnier, le maire de Nantes n’a pas à prioriser la souffrance

La droite nantaise, par la voix de Laurence Garnier, parle d’un «faute morale et politique de Johanna Rolland». Selon le conseiller municipal d’opposition, « Le maire de Nantes n’est pas obligé de prioriser la souffrance. Elle n’a pas à chercher à plaire à certains Nantais proches de la cause palestinienne, en offensant tous ceux qui sont de confession juive et qui sont aussi blessés dans leur chair.»

Interrogé par France Bleu, le président du consistoire juif de Nantes, René Gambin, a déclaré pour sa part ressentir de la colère : “Je pense laisser ce drapeau sur les marches, c’est marquer à Nantes le lieu d’un conflit qui n’a pas sa place dans notre ville, où nous essayons de vivre en harmonie Et il ajoute : « Dans ce cas, peignons un drapeau israélien en souvenir des 1 300 personnes massacrées par le Hamas et des 130 otages restants on ne sait où. On ne sait pas s’ils sont vivants, cela n’intéresse plus personne. Alors faisons-le. un drapeau israélien sur les marches, on devrait pouvoir en trouver un à Nantes pour indiquer que cela s’est aussi produit.

chargement

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Zurich Insurance voit son ratio SST s’affaiblir en 2023
NEXT « ils veulent rester jusqu’au 18 mai. Pour nous, ce n’est pas possible »