Un camp de voyageurs s’est installé ce dimanche matin sur le parking arrière du complexe cinématographique Imagibraine à Braine-l’Alleud. Au total, environ soixante-dix caravanes squattent le parking arrière de Kinépolis, confirme le directeur d’Imagibraine Frédéric David. Le maire Vincent Scourneau (MR) a visité les lieux ce matin. “Ce camp était situé à Ronquières. Ils ont dû évacuer suite à une décision du tribunal de première instance car un grand marché aux puces est organisé le 1er mai à cet endroit. », contextualise la majeure. “Nous avons contacté la police pour savoir si nous pouvions les rediriger vers un endroit plus précis mais ils étaient déjà là en nombre.
Vincent Scourneau ne peut agir directement, le parking étant privé. Elle ne dispose pas non plus de solution alternative pour déplacer le camp ailleurs sur le territoire communal. “Je n’ai aucune solution de repli pour eux. C’est extrêmement compliqué compte tenu de la nature du sol. Les fortes pluies de ces derniers jours ont rendu les pelouses et les champs impraticables. Leurs caravanes resteraient bloquées. Ils sont obligés de s’installer sur des surfaces dures et imperméables.
Les voyageurs s’installent au parc Alliance, sous les fenêtres de l’administration municipale
Le directeur d’Imagibraine enverra un huissier pour constater la situation demain matin. Il déposera ensuite une demande de référé devant le tribunal de première instance de Nivelles. “Ils veulent rester jusqu’au 18 mai. Pour nous, ce n’est pas possible.”, explique Frédéric David. “Ils ont de très bonnes intentions et sont de très bonne composition mais notre intention est de les faire partir. La raison ? Un risque pour la sécurité des spectateurs. “Ce parking constitue un point de rassemblement en cas d’évacuation d’urgence du cinéma, leur présence présente donc un risque pour la sécurité des spectateurs.
De son côté, Vincent Scourneau reste attentif à ce que leur présence ne perturbe pas le voisinage et ne présente pas de risque sécuritaire. “Je contribuerai à toute décision de justice », précise-t-il. Autrement dit, si la justice ordonne leur départ, il déploiera sa police pour les déloger dans le plus grand calme si les voyageurs refusent de lever le camp. “D’après les contacts que j’ai eu ce matin, ce sont des gens très constructifs, qui ne recherchent absolument pas la confrontation ».
Pour mémoire, la commune de Braine-l’Alleud a été confrontée à l’arrivée d’un camp de Voyageurs il y a cinq ans. Le tribunal avait, à l’époque, condamné les Voyageurs installés avenue du Japon, avenue du 21 Juillet et avenue de Suède à quitter les lieux.avec leurs véhicules et effets mobiliers dans les 24 heures suivant la notification de l’arrêté, sous peine d’une astreinte pour chacune des personnes concernées, de 250 € par jour d’occupation ». Le camp a été levé cinq jours après son arrivée.
