des archéologues enthousiasmés par les nouvelles découvertes faites dans cette ville millénaire

des archéologues enthousiasmés par les nouvelles découvertes faites dans cette ville millénaire
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Par David Goudey
Publié le

29 avril 24 à 6h16

Depuis qu’ils ont pris possession du centre-ville historique de Mantes-la-Jolie (Yvelines), en septembre 2023, dans le cadre de fouilles préliminaires Dans le cadre du projet de transformation des « Places du Cœur » (Place Saint-Maclou et Place du Marché-au-Blé), les équipes de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) vont de découverte en découverte.

Place Saint-Macloulà où un îlot urbain a traversé les siècles jusqu’à sa destruction par les bombardements de 1944, un réseau de caves, un chemin pavé et un très grand nombre de sépultures ont notamment été mis au jour à l’automne 2023.

Des découvertes bien plus « intéressantes »

Les experts de l’Inrap n’ont pas été vraiment surpris par ce qui ressortait du passé. Un diagnostic réalisé en 1999 avait déjà révélé des tombes, des ossements et des squelettes, pour certains très bien conservés, attestant de la présence d’un Cimetière paroissial médiéval vieux de 900 ans et immergée, en continuité avec l’ancienne église Saint-Maclou, dont l’abside a été dévoilée plus récemment.

Les fouilles réalisées depuis le 18 mars 2024 sur un périmètre beaucoup plus réduit, Place du Marché-au-Bléà une cinquantaine de mètres, sont bien plus « intéressantes », selon Ludovic Decock, l’archéologue médiéval responsable du site.

« Ici, nous avons peu de connaissances, ce qui est passionnant. Il va falloir utiliser les archives pour aider à clarifier tout cela. »

Ludovic Decock, archéologue médiéval et responsable du chantier de fouilles

Tombes, caves…

Si tout laissait penser que de nouvelles sépultures (encore nombreuses) allaient être révélées, « on n’envisageait pas forcément de croiser des bâtiments et des caves, et même peut-être restes d’un escalier », explique Ludovic Decock.

Ces aménagements de sous-sol sont au nombre de quatre et presque parfaitement identiques, avec une voûte et plusieurs niveaux de stratification.

Les archéologues fouillent minutieusement les nombreuses sépultures mises au jour depuis plus d’un mois sous la place du Marché-au-Blé, à Mantes-la-Jolie (Yvelines). ©David Goudey

« De nombreux objets datant du 16ème au début du 19ème siècle »

Pressées par le temps, alors que l’espace doit être restitué à ses projets fin juin 2024, les équipes de l’Inrap ont décidé d’en explorer un en profondeur. C’est « entre 15 et 20 m2 », calcule Ludovic Decock à l’oeil nu. Les experts ont identifié latrinestrouvé des poteries et, dans l’ensemble, « pas mal d’éléments de datation », « allant du 16ee au début du 19ème sièclee siècle “.

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« Sur la place actuelle, il y avait un îlot urbain avec des logements », poursuit Ludovic Decock. Nous savons que ces logements ont disparu au 19ème sièclee siècle. De vieilles cartes postales le montrent. »

Cet habitat appartenait aux moines bénédictins du prieuré Saint-Georges, dont les murs donnaient à l’époque sur le quartier actuel de la place du Marché-au-Blé. « Nous ne savons pas si le logement a été loué à des profanes », demande Ludovic Decock.

Le prieuré et l’habitat qui lui faisait face furent démolis vers le milieu du XIXème siècle.e siècle dans le cadre d’un projet d’élargissement et de rénovation de la place.

Des questions toujours sans réponse

L’Inrap poursuivra le creusement de cette cavité dans les semaines à venir, tout en poursuivant ses un travail minutieux de nettoyage des tombesau moins « une cinquantaine ».

Ludovic Decock s’interroge encore : « On ne sait pas si cela espace funéraire est une continuation du cimetière paroissial de l’ancienne église Saint-Maclou », dont il ne reste aujourd’hui que la tour éponyme, emblème parmi d’autres de la ville de Mantes.

La place du Marché-au-Blé, à Mantes-la-Jolie (Yvelines), est inspectée de près par l’Inrap depuis le 18 mars 2024. Le chantier de fouilles doit s’achever fin juin 2024. ©David Goudey

Rendez-vous est donné lors des Journées européennes de l’archéologie

Avant de redonner à la place du Marché-au-Blé son présent et son avenir, pour le plus grand plaisir des commerçants du secteur notamment, une date est à noter dans les agendas. Ceux de 15 et 16 juin 2024.

Dans le cadre des Journées européennes de l’archéologie, visites guidées seront organisées sur le chantier de fouille. Mais dès l’inscription ! Le musée de l’Hôtel-Dieu gère le dossier. « L’espace est trop petit pour accueillir un grand nombre de personnes », contemple Ludovic Decock.

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