la réaction des élus après le dîner place Beauvau

la réaction des élus après le dîner place Beauvau
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Des visages las montrant la tension à la fin de la rencontre avec Gérald Darmanin, les élus donnent à leur tour leur ressenti. En pesant les mots pour évoquer les acquis, mais aussi ce qu’il faut continuer à construire. Ou encore, dans les rangs d’une partie de la droite, afin de confirmer des réserves encore d’actualité aujourd’hui. Des propos politiques forts, quelle que soit leur bannière. Echos d’une nuit blanche.

Des avancées essentielles sont-elles à mettre au crédit des discussions ? Sans aucun doute, hoche la tête Gilles Siméoni. Le président du conseil exécutif veut voir dans la validation d’un « communauté historique, linguistique, culturelle, ayant développé un lien unique avec son territoire » et dans le « intérêts spécifiques » afférents qui ont trouvé le statut d’autonomieune étape décisive.

Tout aussi fondamental, affirme-t-il, est le principe d’un pouvoir « à caractère législatif soumis au contrôle du Conseil constitutionnel, désormais acté ».

Certes, le chemin à parcourir s’annonce long et sinueux. Cependant, le patron de Femu en Corse a le sentiment d’être “en demi-finale” : “Il faut maintenant gagner le match avec une loi organique qui reprend, complète et développe les grands axes destinés à être fixés dans la révision constitutionnelle ».

Laurent Marcangeli : « Ce qui a été fait n’est pas un acte anodin ». Eliot Blondet/Thomas Stevens/Abacapress

Ce qui a été écrit ensemble constitue une proposition “haut niveau” sur le plan politique, ajoute Laurent Marcangeli. En ce sens, l’écriture réussie “n’est pas un acte anodin”.

“Je ne sais pas si on se rend compte de l’ampleur de ce qui se fait, ajouter le député de Corse-du-Sud. D’autres territoires tentent de revendiquer une place à part dans la Constitution. La Corse, aujourd’hui, a cette possibilité ».

Valérie Bozzi : « Il faudra convaincre le Parlement tandis qu’il faudra consulter les Corses ». Eliot Blondet/Thomas Stevens/Abacapress

Le président du groupe Horizons auAssemblée nationale salue au passage la pugnacité du ministre de l’Intérieur, qui a mené à bien la mission pour laquelle il avait été mandaté par Emmanuel Macronabonde Valérie Bozzi.

Vaste chantier

Le co-président du groupe A Soffiu Novu partage l’analyse du député et souligne que si c’est le cas « Depuis la fin du processus Beauvau, c’est désormais le début du chemin pour le texte constitutionnel. Il faudra convaincre le Parlement tandis que les Corses devront être consultés. En corollaire, un travail pédagogique à prévoir.

« Un point d’équilibre atteint », estime Jean-Christophe Angelini. Eliot Blondet/Thomas Stevens/Abacapress

Le bâton du pèlerin, Jean-Christophe Angelini pour sa part, il l’a beaucoup utilisé, contribuant, avec d’autres, à dégager le chemin devenu large. Le président deAvanzemu dresse de manière concise un premier bilan.

« Depuis le début, le pouvoir législatif divise, une partie de l’opposition ne ralliant pas la majorité territoriale et toutes les autres formations. Cependant, nous avons atteint un point d’équilibre. » il demande.

Avec l’espoir que les désaccords encore forts pourront être atténués, et « pourquoi pas, transformer en soutien au Parlement ».

Pour Paul-Félix Benedetti, « le champ des possibles est ouvert ». Eliot Blondet/Thomas Stevens/Abacapress

En attendant le débat parlementaire, une étape a bel et bien été validée, décrypte Paul-Félix Benedetti.

« Le texte reprend largement ce que nous avions demandé. Nous avons gagné le premier tour, le deuxième, ce sera la loi organique, un vaste chantier qui, si nous n’y sommes pas vigilants, peut nous amener à faire beaucoup de pas puisque la loi viderait l’esprit d’autonomie de son contenu ».

Même si le chef de Noyau devant mesure la distance avant la ligne d’arrivée, il se souvient que le « Le champ des possibles est ouvert. C’est à nous de savoir ce que nous devons faire.

« Cela ne fait pas de nous les bourreaux du processus »

Jean-Martin Mondoloni continue de penser que « l’octroi du pouvoir législatif pose problème ». Eliot Blondet/Thomas Stevens/Abacapress

Ce qu’il faut faire ? C’est une question à laquelle Jean-Martin Mondoloni devra répondre à court terme à l’Assemblée de Corse, lorsque sera examiné le texte élaboré à Beauvau. Comment votera le coprésident des conseillers assis sur les bancs de droite ?

Pour l’instant, il refuse, « Un accord qui ne fait pas l’unanimité n’est pas un accord. Le fait majoritaire est là mais des divergences persistent que Jean-Jacques Panunzi et moi incarnons. Au-delà de cela, je pense plus que jamais que l’octroi du pouvoir législatif pose problème. Cela ne fait pas de nous les bourreaux du processus”.

« C’est le Parlement qui fait la loi », insiste Jean-Jacques Panunzi. Eliot Blondet/Thomas Stevens/Abacapress

D’accord, Jean-Jacques Panunziqui ne bouge pas : « C’est le Parlement qui fait la loi, ce ne peut pas être la Communauté corse. Certains veulent aller plus loin, ce que je ne partage pas.

L’autre réserve martelée par le sénateur de Corse-du-Sud vise les termes « communauté historique » figurant à l’article 1.. « On ne peut pas distinguer, au sein d’une nation, une communauté qui serait en marge des autres régions. A ce stade, ce n’est plus d’un sujet d’autonomie dont on parle, mais d’indépendance.»

 
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