“Cette enquête porte sur le délit d’entrave à un système informatique automatisé commis en bande organisée, passible de 10 ans d’emprisonnement et de 300 000 euros d’amende”, a souligné le parquet, précisant que l’enquête avait été confiée en saisine conjointe de la DGSI et de la C3N (Centre de lutte contre la délinquance numérique de la gendarmerie nationale).
Cette cyberattaque revendiquée par différents groupes de hackers réputés pro-russes. Parmi eux, Anonymous Soudan qui soutient la Russie et plusieurs causes islamistes. Selon le site spécialisé Numerama, les motivations concrètes d’Anonymous Soudan « ne sont pas claires ». Mais ce groupe, qui communique en arabe et en russe, est « apparu dans le paysage cyber en ciblant des ennemis désignés par Moscou ».
Une cellule de crise
Ces hackers affirment avoir mené une « cyberattaque massive », visant les services du Premier ministre, les ministères de l’Économie, de la Transition écologique, de la Santé ou de la Culture, ainsi qu’une longue série de sites Internet, du Conseil d’État jusqu’aux Journées du patrimoine.
L’affirmation d’Anonymous Soudan est « crédible », a indiqué lundi une Source proche du dossier, tandis qu’une autre Source sécuritaire appelle à la prudence. Les attaques ont été menées par « déni de service » (DDoS), une méthode permettant de faire tomber un service en le submergeant de requêtes.
Matignon a indiqué qu’une cellule de crise avait été activée dimanche soir “pour déployer des contre-mesures et garantir la continuité des services informatiques”.