une « provocation » disent les éleveurs de la Drôme – .

Les éleveurs drômois n’ont pas décollé. Lundi dernier, lors du meeting du groupe national « loup » à Lyon, ils ont claqué la porte. Dans la question, le chiffre officiel du nombre de loups sur le territoire français : 906 précise l’Etat. C’est une quinzaine de moins qu’en 2022. Impossible disent les éleveurs drômois qui comptent environ 200 loups pour le seul département de la Drôme. Mais, ce qui les inquiète le plus, c’est la baisse, même minime, par rapport au chiffre de 2022. Qui dit moins de loups, dit moins d’abattage possible.

Les associations de défense de l’environnement pointées du doigt

Les éleveurs accusent les associations de défense de l’environnement qui participent au comptage d’avoir « relevé » peu d’indice, sous-estimant ainsi le nombre total de loups. Le nombre de loups qu’il sera possible de tuer diminuera automatiquement puisqu’il s’agit d’un pourcentage (environ 18%) du nombre total.

Une pression devenue insupportable

Selon les organisations agricoles majoritaires, la pression est devenue trop forte dans la Drôme : l’élevage ovin devient de plus en plus difficile : «On se retrouve face au loup dans notre troupeau avec l’impossibilité de faire quoi que ce soit » explique Yvan Jarnias, président des « Jeunes Agriculteurs » (JA) et éleveur à Saint-Auban-sur-Ouvèze. Le loup attaque les moutons mais aussi le bétail. Sébastien Ageron, éleveur à Auriolles-en-Royans ne sait plus quoi faire. Il a déjà enfermé ses moutons et s’interroge sur son bétail : «On est obligé de faire exactement le contraire de ce que les gens voudraient : des animaux élevés dehors, dans les prés. ça devient impossible. “

L’exemple suisse

Yvans Jarnias, président des JA de la Drôme propose de s’inspirer de l’exemple suisse. Les Suisses tentent de réguler la population de loups par meute. Sur un territoire donné, il n’accepte qu’une seule meute et veille à ce que le gibier soit suffisamment abondant pour que les loups ne s’attaquent pas aux animaux domestiques. Et il prend son exemple : selon lui il y a quatre meutes dans les Baronnies où il est installé. C’est trop. La pression est trop forte.

Le plan loup présenté le 4 septembre

Le plan loup pour les années 2024/2029 sera présenté le 4 septembre. C’est ce document qui réglemente la population de loups. Mais pour les éleveurs, on part sur de mauvaises bases, puisque selon eux le chiffre officiel des loups en France est faux.