Les succès de la librairie calédonienne en 2024, ce sont… des livres « politiques » ! Les lecteurs de tout le pays semblent avoir privilégié ce thème dans leurs achats de livres.
De la crise du 13 mai à une solution pour l’avenirtel est le titre de l’ouvrage d’une cinquantaine de pages du chef d’entreprise Joël Kasarhérou. C’est l’un des best-sellers de 2024 pour la librairie Calédolivres. Cathy Manet est la gérante de la librairie. « Le livre de Joël Kasarhérou analyse les causes de la crise. Pourquoi est-ce arrivé ? Cela donne aussi des perspectives et des solutions innovantes pour sortir de ce marasme économique et social.
Parmi les best-sellers, il y a aussi le livre La tragédie par Patrick Roger. “Il s’est bien vendu parce qu’il analyse réellement l’histoire et ce qui s’est passé récemment.”
Un succès dont se félicite le libraire qui constate un regain des ventes d’ouvrages politiques calédoniens quelques semaines après les dérives. « Je dirais qu’il y a quand même une douzaine de nouveautés cette année. Malgré tout, nous avons remarqué que beaucoup étaient venus chercher des réponses à travers les livres. Les gens ont besoin d’espoir. Je crois que c’est important”.
Biographie, roman de fiction ou encore livre jeunesse, la Nouvelle-Calédonie se raconte de mille et une manières. Pour tous les publics. Et pour 2025 ? Une question persiste : y aura-t-il toujours autant d’œuvres calédoniennes dans les rayons ?
« Faire un livre demande beaucoup de travail et d’investissement. Et s’il n’y a pas de clients devant nous, nous ne serons pas rentables. L’édition est un métier central du secteur. Cela a des répercussions sur tous les autres métiers : sur les auteurs, qui ne trouveront rien à publier, sur les libraires, qui n’auront pas de nouvelles publications. De nombreux éditeurs travaillent bénévolement, par vocation, mais en même temps. moment donné, nous n’en pouvons plus et donc nous nous arrêtons malheureusement”regrets the manager of Calédolivres.
En 2024, certaines maisons d’édition ont été contraintes de réduire le volume de productions. D’autres ont annoncé la fin de leur histoire il y a seulement quelques semaines.