La visite à domicile de Jeanne, 102 ans et pleine de sagesse ; Les cannelés un peu trop cuits de Simone… Invité sur le plateau de l’émission « Vous êtes merveilleux » présentée par Ariane Brodier, Guillaume Couquet présente son premier livre dans lequel il raconte avec sincérité son quotidien de kiné.
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Guillaume Couchet est kinésithérapeute à Toulouse (Haute-Garonne). Entre deux jours de consultations, il raconte son quotidien avec humour sur Instagram. Ses vidéos deviennent virales. Partant de ce constat, il publie en 2024 son premier livre « Le Cœur sur la Main, chroniques sensibles d’un kiné hors du commun » aux éditions Robert Laffont. Sur le plateau de l’émission “Vous êtes merveilleux”, Guillaume Couchet présente son premier livre, un projet qui lui tient à cœur.
Près de la plage, à l’abri des regards, dans un cadre festif, Guillaume Couquet répond aux questions de l’animatrice Ariane Brodier.
Ariane Brodier : Ceci est votre premier livre. Comment ça s’est passé ? Est-ce que ce sont les Éditions Robert Laffont qui vous ont approché ? Vouliez-vous vraiment écrire un livre ?
Guillaume Couquet : J’ai toujours voulu écrire, mais Instagram a débloqué beaucoup de choses. Et puis, j’ai deux anges gardiens qui m’ont aidée à m’approcher. Il y a Émilie, que je remercie
Beaucoup, ce qui m’a incité à envoyer des textes à plusieurs maisons d’édition. Et puis il y a Noël, qui était avec Robert Laffont. Il m’a fait confiance pour ce premier livre. C’était incroyable.
Ariane Brodier : Dans cet ouvrage, vous racontez nombre de vos consultations, mais vous développez également des réflexions personnelles, dans le sens où vous donnez un sens particulier à votre métier. J’imagine que les deux sont indissociables, on soigne le corps, mais pas que.
Guillaume Couquet : Oui, bien sûr. Je pense que nous avons tous une approche différente. C’est compliqué d’écrire et de parler de son métier et en même temps de donner l’impression que ce n’est pas toi qui l’écris.
Souvent, lorsqu’on discute avec d’autres soignants, il y a cette sensibilité envers l’autre. En effet, ces valeurs sont importantes.
Il faut le dire, les soignants ont une certaine sensibilité. On soigne le corps mais pas seulement.
Ce premier livre présente différents portraits de patients dont celui de Simone, toulousaine au grand cœur, mais aussi des histoires parfois plus sensibles et difficiles à raconter.
Ariane Brodier : Nous repartons tous marqués par les portraits que vous dressez. J’ai été particulièrement touché par le portrait de Simone. C’est la page 50, si vous me le permettez, je vais lire quelques lignes : « et puis, il y a Simone, une patiente du Vieux Centre, rue de la Virginie d’Or. Pas de connotation scabreuse, mais il s’agit bien d’une référence à une plante dont l’autre nom est solidago et dont les racines et les feuilles servaient de remède contre les infections cutanées et les piqûres d’insectes. Simone ne distille pas de savantes potions ou mélanges à base de celle-ci. Non! Son médicament, ce sont ses cannelés. Je les adore ! Elle s’excuse toujours de les avoir trop cuits, mais c’est comme ça que je les préfère. . Ça leur donne un petit goût caramélisé, ça croustillant en bouche, et tous les sens sont nourris.
Guillaume Couquet : Les cannelés de Simone existent bel et bien. Je l’embrasserai si elle regarde.
Ce sont de petites choses, voyez-vous. Parfois vous faites une visite à domicile, on vous propose des petits gestes comme ça. Les gens nous offrent souvent de la nourriture. Ça me fait vraiment plaisir et ça donne un petit coup de pouce. Les infirmières, les infirmières, les médecins à domicile, leurs voitures sont pleines de friandises et de gâteaux.
Ariane Brodier : Pour ne rendre personne jaloux, je pense que tu aimes tous les patients et toutes les rencontres, ça t’apporte quelque chose. Mais y en a-t-il un qui vous a particulièrement marqué ?
Guillaume Couquet : Quand vous me posez cette question, je pense à une histoire vraiment très triste. Je pense que les patients peuvent vous marquer de deux manières différentes. Parfois, il faut vraiment prendre ses distances avec certaines personnes parce qu’on a l’impression qu’elles pourraient être amies. Il faut donc garder ce côté bienveillant. D’autres fois, tu te dis « bon, attends, je dois… ». J’ai beaucoup d’admiration pour les personnes qui travaillent avec des enfants malades.
Cette histoire à laquelle je pense est celle d’un petit garçon dans un centre de rééducation neurologique. J’adorerais la raconter un jour, mais c’est une histoire très difficile.
Des portraits émouvants et un lien privilégié avec Toulouse, la ville rose, dans laquelle Guillaume a grandi.
Ariane Brodier : Une des choses assez émouvantes qui se ressent dès les premières lignes de votre livre, c’est l’amour que vous portez à votre ville, à Toulouse, son histoire, son architecture, ses habitants. Comment expliquez-vous ce lien avec cette ville ?
Guillaume Couquet : J’ai l’impression que c’est un peu comme une histoire avec les parents, tu sais. Au début, tu grandis dans un endroit, puis tu veux t’en éloigner et au bout d’un moment, tu
revenir. Vous finissez par retrouver vos racines. On voit les choses sous un autre angle et c’est aussi une forme de paix avec soi-même, de me retrouver à l’aise dans cette ville que j’avais envie de quitter. C’était aussi un petit hommage à Toulouse. C’est une ville que j’aime beaucoup.
Toutes les émissions « Vous êtes merveilleux » sont disponibles en replay sur la plateforme france.tv.