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À Nancy, le Livre sur la place cristallise la rentrée littéraire

À Nancy, le Livre sur la place cristallise la rentrée littéraire
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Inauguré vendredi matin par un Edgar Morin bénévole, Le Livre sur la Place, festival de rentrée littéraire de Nancy, s'est déroulé du 13 au 15 septembre dans la capitale lorraine. L'après-midi, à l'hôtel de ville, la remise du Prix Goncourt Leïla Soleimani, Mokhtar Amoudipremier prix Goncourt pour les prisonniers et l'avocat et écrivain Alexandre Duval-Stalla (qui collabore à la lettre juridique de Livres hebdomadaires), ont discuté de l'écriture comme d'une échappatoire à l'enfermement et du prix de la nouvelle du prisonnier qu'ils organisent.

Au Forum Littéraire rebaptisé Bernard Pivot (deux fois président du Festival), Anatole Edouard Nicolo à qui a été décerné le Prix envoyé par La Poste pour Dans l'ombre des choses (Calmann-Lévy), rencontre son public pour la première fois.

A 18h, à l'Opéra de Lorraine, Edgar Morin répondu aux questions de Laura Adler devant une salle comble. Comment vas-tu ? ” demande le journaliste qui était son élève. ” Je fais de mon mieux “, répond impassible le philosophe et sociologue, aujourd'hui âgé de 103 ans. Avouant s'être habitué à ” vivre avec la mort “, ajoute-t-il : ” Je n'en ai pas peur car je n'aurais pas dû vivre “, revenant sur la tentative d'avortement de sa mère.

« Je n'aurais jamais pu écrire si je n'étais pas amoureuse. Les livres sont vivants, ils vivent à travers nos yeux. “, explique-t-il ensuite avant d'évoquer son nouveau livre, un roman inédit écrit dans les années 1940, L'année a perdu son printemps (Denoël) dont des extraits ont été lus par l'acteur Philippe TorretonLe cœur de l'Opéra est alors venu interpréter pour lui Ode à la joie L'hymne européen de Beethoven, qui est également son morceau de musique classique préféré.

Edgar Morin, Laure Adler, Philippe Torreton – Photo JB

Un dîner très Goncourt

Le soir, le traditionnel dîner avec le maire de Nancy, Mathieu Klein, a réuni les auteurs et leurs éditeurs et, comme le veut la tradition, le jury du Goncourt : Françoise Chandernagor, Pierre Assouline, Christine Angot, Eric-Emmanuel Schmitt…Et surtout le nouveau président de l’Académie, Philippe Claudeltrès recherché comme le reste de son jury.

De nombreux auteurs en lice pour le prix d'automne le plus prestigieux étaient également présents, comme Emmanuelle Lambert, Philippe Jaenada, Sandrine Collette, Abdellah Taïa, Carole Martinez ou Thibault de Montaigu…Mais aussi les plus marquantes, en début de saison, Kamel Daoudauteur deHouris chez Gallimard, Gail Fayeverser Jacaranta à Grasset, et Olivier Norek pour qui Les Guerriers de l'Hiver (Michel Lafon) représente un changement de style qui l'a déjà propulsé dans la prestigieuse liste.

« A l'époque de Nancy, tout est ouvert, c'est le champ des possiblesexplique le directeur des éditions Denoël, Dorothée Cuneo. Et c'est aussi la deuxième émission française la plus populaire. C'est donc une émission assez décontractée mais très politique.. »

Ce qui confirme Frédéric MoraRédacteur en chef d’Abdellah Taïa chez Julliard : « Le livre sur la place cristallise une rentrée littéraire. Sous deux aspects au moins, les écrivains rencontrent pour eux un intérêt inédit, celui d'un public local. Mais ils sont aussi confrontés avec leurs éditeurs à des enjeux plus nationaux et littéraires. »

Prix ​​et musique

Comme pour le démontrer, samedi, le prix Stanislas, qui vise à récompenser le meilleur premier roman de la rentrée, a été décerné à Célestin de Meeûsne le faites pas Mythologie du .12 est publié aux Éditions du Sous-sol, maison rattachée à Julliard.

Autre prix décerné ce week-end, le Goncourt pour la biographie d'Edmonde Charles-Roux revient à Geneviève Haroche-Bouzinacverser Madame de Sevigne (Flammarion). Le Prix Ginkgo du Livre Audio a également été décerné à tigre triste de Neige Sinnolire par elle-même (Écouter la lecture – Gallimard).

Et tandis que les auteurs vont de la rencontre à la séance de dédicaces, on remarque les files d'attente impressionnantes pour faire dédicacer leur nouveau livre. Valérie Perrin, Tata (Albin-Michel) ou ceux des jeunes auteurs de romance, également présents sous le chapiteau…

Nancy- Photo DR

A 19 heures, dans les jardins du livre et devant plusieurs centaines de personnes, Nicolas Mathieu Colette lit sur des accords de Cascadeuravant de céder la place à Camila Sosa Villadaqui lit ses propres textes, toujours accompagnée de la musicienne, Victoire de la musique 2015. Ce dimanche, tout le monde attendait avec impatience la lecture-concert de Patti Smith qui a publié plusieurs livres chez Gallimard l'année dernière.

Samedi, le commissaire général de la manifestation Sarah Polacci s'est félicité de L'Est républicain présence exceptionnelle le premier jour. Dimanche en fin d'après-midi, elle a annoncé que Livres hebdomadaires 135 000 visiteurs sous le chapiteau, un chiffre en hausse par rapport à l'an dernier. Tout comme le nombre de rendez-vous avec 27 500 spectateurs au total alors que, de leur côté, les libraires partenaires ont fait état d'une hausse des ventes de livres.

 
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