Alors que le monde assiste au retour triomphal de Donald Trump à la Maison Blanche et que le nouveau président des États-Unis annonce avec les trompettes de la gloire son ambition Rendre sa grandeur à l’Amériquela petite coterie mondialisée continue ses rencontres dans la station chic de Davos, en Suisse. Comme à leur habitude, de nombreux chefs d’État et décideurs de tous bords, gentils internationalistes cooptés et consensuels, continuent de tisser le monde de demain, apparemment sans le moindre état d’âme et sans la moindre remise en question. Dans les salles surchauffées, on croise la truculente Ursula, l’habituel Volodymyr, le père fondateur Klaus Schwab, bien sûr, le chancelier allemand Olaf Scholtz, l’ancien Premier ministre travailliste anglais Tony Blair ou encore le délicieux Assaad Hassan al-Shibani, ministre de la Syrie. Les Affaires étrangères viennent d’être investies par le nouveau régime, qui s’en tient à la discipline de l’Islam. Nous tournons à Davos, depuis le 20 janvier et jusqu’au 24, autour d’un vague slogan dont ces cerveaux de surface ont le secret : « Collaboration pour l’ère intelligente “, soit ” collaborer pour l’ère intelligente » ou l’ère de l’intelligence. En toute modestie. Là, entre hôtels de luxe et chambres surchauffées, on endosse les idées qui ruinent consciencieusement les nations européennes depuis des décennies, poussant les agriculteurs français au suicide, obligeant les PME à la faillite, expédiant les usines en Asie, taxant et surtaxant moins d’activité et on rêve, accessoirement. , comme vient de l’admettre Olaf Scholz, de priver les gens pauvres, sales et bornés de ce bien dont ils usent si mal : la liberté d’expression. Un rapide survol des thèmes de la conférence donne une idée des espaces éthérés dans lesquels naviguent les participants. Ils ont le choix entre : imaginer les industries de l’ère du renseignement, réinventer la croissance, investir dans l’humain, sauver la planète bien sûr et… reconstruire la confiance ! Il y a donc un léger doute, rien de plus.
On dirait un lapin dans les phares
Dans l’ensemble (c’est juste de le dire), tout ce beau monde continue comme avant. Comme lorsque le WEF (Forum Économique Mondial) régnait en imprégnant les consciences d’un monde qui, malgré quelques esprits forts, avançait sur un chemin bien défini et tracé. Un troupeau discipliné. Pas une seule conférence ne se concentre sur l’horreur en cours, sur cette tragédie prévisible : le retour de l’ogre Trump. En apparence, Trump touche à peine à ces intelligences étendues à la taille de la planète. Mais en coulisses, nos mondialistes ressemblent à des lapins dans les phares. ” A Davos, Donald Trump au cœur de toutes les discussions », titre la chaîne française internationale France 24. « Terrifié, fasciné, amusé, Trump met les élites mondiales à Davos dans un malaise total », assure étrangement BFMTV. « A Davos, on ne parle que de Trump », constate Le Figaro.
-À Davos, il fait zéro degré dehors le 22 janvier et les participants ne se portent donc pas bien. Les bouleversements du monde extérieur ont néanmoins réussi à s’infiltrer discrètement dans les murmures de nos grands démolisseurs de nation. Tandis que Davos prépare un avenir de plus en plus massivement rejeté, les partis patriotiques montent en flèche partout, Trump jette par décrets les débris de cet univers cauchemardesque, sous les applaudissements de Meloni, Milei ou Orbán, emportant avec lui les espoirs de fractions croissantes de l’opinion autour de lui. le monde. Il y a dans cette édition de Davos, qui avait pris l’habitude de ronronner sans la moindre remise en question, quelque chose de la Constantinople de 1453, lorsque les théologiens byzantins poursuivaient de longues querelles entre eux sur le sexe des anges tandis que les Turcs menaçaient de s’emparer de la ville.
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