Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol, suspendu, verra son salaire augmenter en 2025, grâce aux nouvelles règles de rémunération des fonctionnaires consultées lundi par l’AFP et malgré les poursuites engagées contre lui pour sa tentative ratée d’imposer la loi martiale.
M. Yoon devrait recevoir 262,6 millions de wons (164.000 francs) pour l’année en cours, soit une augmentation de 3% par rapport à 2024, selon les grilles du ministère gouvernemental de la Gestion des ressources humaines.
Dans la nuit du 3 décembre, l’ancien procureur vedette a plongé son pays dans le chaos politique en déclarant la loi martiale, un coup d’État pourtant rapidement déjoué par les députés.
Le Parlement a adopté une motion de destitution contre lui le 14 décembre, qui n’a abouti qu’à sa suspension de ses fonctions. Seule la Cour constitutionnelle a le pouvoir de lui retirer son titre. Le tribunal a jusqu’à la mi-juin pour le faire, M. Yoon restant officiellement président jusqu’au verdict. Il peut donc toujours bénéficier du salaire et du service de sécurité qui vont avec ce statut.
Han Duck-soo, le Premier ministre également suspendu et qui avait initialement succédé à M. Yoon comme ministre par intérim, gagnera également davantage en 2025. Sa rémunération s’élèvera à 203,5 millions de wons (135 000 euros), selon les nouvelles règles. .
« Mon sang bout. Yoon est payé pour ne rien faire », critique un internaute dans un post devenu viral sur X.
Yoon Suk Yeol est visé par plusieurs enquêtes, dont une pour « rébellion », un crime passible de la peine de mort. Le 3 janvier, il échappe une première fois aux enquêteurs venus à son domicile avec un mandat d’arrêt pour l’arrêter, son garde l’ayant protégé.
Le mandat d’arrêt contre lui a été renouvelé et les autorités en charge des opérations envisagent une deuxième tentative.
