Emmanuel Macron cherche une issue favorable pour que la retrouve sa place sur le continent. Déclarations

Emmanuel Macron cherche une issue favorable pour que la retrouve sa place sur le continent. Déclarations
Emmanuel Macron cherche une issue favorable pour que la France retrouve sa place sur le continent. Déclarations

HIBAPRESS-RABAT

La a récemment connu un revers sanglant sur le continent africain où ses forces ont été déclarées « persona non grata » par plusieurs pays qui voyaient en France un « occupant » indésirable qui nuit à leurs intérêts et qu’il est aujourd’hui temps de s’en séparer ou de conduire à quitter. le pays par tous les moyens

Dans ce mouvement d’action similaire et commun, plusieurs pays africains ont donc demandé la fin de la présence militaire française sur leur territoire. Le Mali a exigé le départ des forces françaises en 2022, suivi du Burkina Faso en 2023. Le Niger a également révoqué les licences des ONG françaises et expulsé l’ambassadeur de France en 2023. La Côte d’Ivoire a annoncé le retrait des troupes françaises, mettant fin à une présence militaire de plusieurs décennies. Le président ivoirien Alassane Ouattara a confirmé que le retrait débuterait en janvier 2025. De même, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a annoncé la fin de toute présence militaire étrangère au Sénégal à partir de 2025, dans une démarche de souveraineté renforcée.

Prenant les choses au sérieux et sachant que la France n’a plus sa place en Afrique et pour y remédier, le président français Emmanuel Macron a voulu corriger ce qui pouvait l’être pendant qu’il est encore temps de réagir.

C’est ainsi que, lors de la Conférence des ambassadeurs à l’Élysée le 6 janvier 2025, Emmanuel Macron a consacré une grande partie de son discours à l’Afrique. Il a abordé les relations historiques, les défis actuels et les orientations stratégiques de la France, tout en répondant aux critiques croissantes, notamment de la part des mouvements panafricanistes.

Pour l’occasion, le président français a dénoncé ce qu’il qualifie de discours « postcolonial instrumentalisé » : « Le dialogue avec l’Afrique ne peut pas être l’otage d’un panafricanisme contemporain de bonne qualité qui utilise en quelque sorte un discours postcolonial tout en ayant aussi des partisans de derrière ». qui sont les impérialistes d’aujourd’hui. Cette critique vise des courants qui contribuent selon lui à polariser les relations entre la France et l’Afrique.

Pourtant, abordant les perceptions d’un déclin de la France en Afrique, il a déclaré : « Non, la France n’est pas en déclin en Afrique, elle est simplement lucide, elle se réorganise. […] Nous avons choisi de déménager parce que nous devions déménager. » Cette réorganisation fait suite à la fin des grandes opérations militaires comme Barkhane, tout en annonçant un partenariat sécuritaire renouvelé.

Macron a néanmoins rappelé le rôle des forces françaises dans la lutte contre le terrorisme au Sahel : « Nous avions raison. Je pense que nous avons oublié de dire merci. Ce n’est pas grave, cela viendra avec le temps. L’ingratitude, je suis bien placé pour le savoir, est une maladie qui n’est pas transmissible à l’homme. Une déclaration qui, bien qu’émotionnelle, pourrait être perçue comme paternaliste dans un contexte où les critiques à l’égard de la France se multiplient sur le continent.

En conclusion, le Président a défendu un nouveau paradigme pour les relations franco-africaines : « C’est ça le partenariat. Et donc oui, nous sommes en train d’ouvrir un nouveau partenariat de sécurité et de défense, où nous aurons des bases stratégiques.» Ce « logiciel de conquête », selon ses mots, marque une volonté d’adapter la politique française à un continent en plein bouleversement géopolitique.

 
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