La Syrie a annoncé jeudi qu’à partir de dimanche prochain, la délivrance de passeports aux ressortissants syriens vivant à l’étranger reprendrait. Cette mesure sera mise en œuvre via les missions diplomatiques et les consulats. Selon Anadolu, le ministère syrien des Affaires étrangères a déclaré sur la plateforme X : « Nous sommes heureux d’annoncer la réactivation du système de délivrance de passeports par l’intermédiaire de nos missions diplomatiques et de nos consulats électroniques ».
Le processus de délivrance suivra le système de nomination actuellement en vigueur dans toutes les missions diplomatiques. Cette décision fait suite aux déclarations du ministre des Affaires étrangères Esaad Al-Sheibani selon lesquelles des efforts sont en cours pour améliorer les services fournis aux Syriens à l’étranger.
Parmi les mesures envisagées, le ministre a évoqué la prolongation de la validité des passeports et la réduction des frais associés. Dans un article précédent sur X, Al-Sheibani a exhorté les consulats à améliorer leurs services, à suspendre temporairement les frais d’authentification des documents et à répondre aux préoccupations des expatriés. “Nous évaluons également des mesures telles que l’extension de la validité des passeports et la réduction des frais afin d’alléger le fardeau de nos citoyens à l’étranger”, a-t-il déclaré.
Ces annonces interviennent un mois après le renversement du régime de Bachar al-Assad par les forces de l’opposition. Selon le site Internet Anadolu, cette évolution marque les efforts visant à rétablir la confiance avec les expatriés syriens et à faciliter leur engagement auprès des institutions nationales. Assad, qui a dirigé la Syrie pendant près de 25 ans, s’est réfugié en Russie après que des groupes anti-régime ont pris le contrôle de Damas le 8 décembre. Cette transition met fin à des décennies de pouvoir du parti Baas.
La chute du régime a été précipitée par une offensive éclair des combattants de Hayat Tahrir al-Sham, qui ont capturé des villes clés en moins de deux semaines. Une nouvelle administration, dirigée par Ahmed al-Sharaa, a depuis pris le contrôle du pays.