Le président vénézuélien Nicolas Maduro a annoncé jeudi son intention de faire adopter « une réforme constitutionnelle majeure » au cours de son troisième mandat. Au Venezuela, les amendements constitutionnels doivent être ratifiés par vote populaire.
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20 décembre 2024 – 05h00
(Keystone-ATS) “J’ai formé une équipe avec de grands conseillers internationaux, de grands conseillers nationaux, pour réfléchir, avec notre peuple, à une réforme constitutionnelle majeure qui démocratise davantage la société vénézuélienne et donne plus de pouvoir aux citoyens”, a soutenu le chef de l’État lors d’un discours officiel.
M. Maduro avait réclamé la création d’une assemblée constituante en 2017 pour « pacifier » le pays, marqué par une vague de manifestations qui réclamaient son départ. L’institution, qui s’est déclarée plénipotentiaire, a pris fin en 2020 sans avoir amendé la Constitution, qui date de 1999 et avait été promue par Hugo Chavez.
Les experts s’accordent à dire que cette assemblée cherchait uniquement à s’approprier les pouvoirs du Parlement, alors sous le contrôle de l’opposition.
L’annonce de M. Maduro intervient trois semaines avant qu’il prête serment pour un troisième mandat de six ans (2025-2031), après sa réélection en juillet. Après avoir été déclaré vainqueur, il n’a cependant jamais publié les détails du vote, se disant victime d’un piratage informatique.
L’opposition dénonce la fraude et revendique la victoire de son candidat Edmundo Gonzalez Urrutia. Elle a publié les procès-verbaux recueillis par ses scrutateurs et affirme avoir obtenu plus de 67 % des voix. Les États-Unis, l’Union européenne et de nombreux pays d’Amérique latine ne reconnaissent pas la réélection de M. Maduro.
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