LETTRE DE BUENOS AIRES
Le décret présidentiel a été publié à l’occasion du premier anniversaire de l’arrivée au pouvoir de Javier Milei, le 10 décembre 2024. Il interdit « l’exposition, l’installation ou la diffusion d’images, de symboles, d’œuvres ou de toutes autres références personnelles pouvant être interprétées comme de la propagande politique partisane ou un culte de la personnalité dans des établissements publics ou des chantiers, bureaux, monuments. (…) appartenant à l’État national ». Le texte prévoit également qu’aucun établissement public ne peut porter le nom d’une personnalité politique moins de dix ans après son décès.
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Il faut lire entre les lignes pour comprendre la portée du décret : ce sont les représentations politiques du péronisme – mouvement qui porte le nom de son fondateur, Juan Domingo Peron, président entre 1946 et 1955, puis de 1973 à 1974, englobant de de la gauche au centre – qui sont visés. Pour le président ultralibéral, il s’agit de faire table rase du passé pour construire le « Nouvelle Argentine »comme il l’a nommé mardi 10 décembre lors du discours marquant sa première année au pouvoir, en prononçant le « bataille culturelle »contre les idées progressistes et les mouvements politiques qui les incarnent.
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