Grands patrons, représentants des médias et de la tech, dirigeants étrangers… Après sa victoire surprise en 2016, nombreux étaient ceux qui avaient boudé Donald Trump, mais cette fois, les personnalités du monde économique et médiatique se ruent vers le président élu.
« Lors de mon premier mandat, tout le monde se battait contre moi. Pour ce mandat, tout le monde veut être mon ami», a relevé le principal concerné, lundi lors d’une conférence de presse depuis sa résidence de Mar-a-Lago en Floride.
“Pour l’instant, les gens se disent qu’il vaut mieux être dans ses bonnes grâces, le problème pour eux étant que les bonnes grâces en question varient souvent”, prévient déjà Wendy Schiller, professeur de sciences politiques à l’université Brown.
Depuis l’élection du 5 novembre, et à l’exception de quelques déplacements éclair, par exemple pour la réouverture de Notre-Dame, Donald Trump tient salon dans ce vaste complexe au bord de l’eau, entouré de palmiers, à l’intérieur chargé. .
Il s’agit d’un club privé dont le droit d’entrée annuel a, selon la presse, été considérablement augmenté l’été dernier, et atteint désormais 1 million de dollars par an.
Patrons de la technologie
C’est ici que Donald Trump a auditionné ses futurs ministres, entre soirée de gala et petite virée au golf voisin.
C’est également en Floride que le président élu, qui prêtera serment le 20 janvier, a reçu à dîner Mark Zuckerberg, le patron de Meta, maison mère de Facebook, un réseau social qui l’avait banni après l’assaut du Capitole le 20 janvier. 6 janvier 2021.
Lundi, le milliardaire de 78 ans s’est réjoui de compléter la liste, affirmant avoir également vu le patron de Google, Sundar Pichai, et le PDG d’Apple, Tim Cook.
« Et nous aurons Jeff Bezos, d’Amazon, qui viendra cette semaine (…). Nous avons beaucoup de grands patrons, les plus gros patrons, les plus gros banquiers, tout le monde appelle”, a assuré le républicain, répétant que c’était “complètement le contraire” de ce qu’il avait vécu avant sa première visite à la Maison Blanche, de 2017 à 2017. 2021.
Ce premier mandat a laissé une impression d’improvisation permanente. Si les visiteurs de haut rang se succèdent en Floride, c’est qu’ils attendent, à tort ou à raison, une présidence « Trump 2.0 » plus structurée et déterminée, notamment pour s’attaquer aux cibles que désignera le Républicain, ce sont des entrepreneurs, des journalistes ou des journalistes. opposants politiques.
Orban et Trudeau
Donald Trump « a fait savoir qu’il utiliserait tous les pouvoirs attachés à la présidence pour poursuivre quiconque le contesterait, et maintenant il semble mieux comprendre comment le faire, et la Cour suprême lui a accordé l’immunité. cela le protège » tant qu’il est à la Maison Blanche, explique Wendy Schiller.
Le patron du géant pharmaceutique Pfizer, Albert Bourla, a fait un déplacement à Mar-a-Lago et lorsque Donald Trump a été récemment invité à sonner la cloche marquant le début des échanges boursiers à Wall Street, d’autres grands noms du monde des affaires étaient présents .
Des dignitaires étrangers ont également visité la résidence de Floride, véritable épicentre du nouveau pouvoir.
Certains sont des sympathisants républicains, comme le Premier ministre hongrois Viktor Orban ou le président argentin Javier Milei.
Mais on a aussi vu le Premier ministre canadien Justin Trudeau et le nouveau chef de l’Otan, Mark Rutte, qui ont chacun des raisons de s’inquiéter des futures décisions du président élu.
Médias concernés
L’une des visites les plus commentées a été celle de deux présentateurs de la chaîne MSNBC, pourtant de virulents critiques à l’égard de Donald Trump.
Leur voyage illustre l’appréhension du monde médiatique américain face à un président élu qui fait huer les journalistes, selon lui « les ennemis du peuple », lors de ses meetings.
Le républicain a porté plainte lundi contre un journal respecté de l’Iowa pour avoir publié un sondage avant les élections le montrant perdant dans l’État, qu’il a finalement remporté.
La chaîne de télévision américaine ABC a accepté de verser 15 millions de dollars pour mettre fin à la procédure en diffamation lancée par le milliardaire républicain.
Donald Trump a également dans le viseur l’émission CBS News 60 Minutes, qu’il accuse d’avoir manipulé une réponse de Kamala Harris, son adversaire lors de l’élection présidentielle, en faveur du démocrate.