Le rapport du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) pour la période du 1er juillet au 30 novembre 2024 met en évidence une intensification des attaques terroristes au Sahel et en Afrique de l’Ouest, où plus de 3 000 victimes ont été recensées.
Tout en soulignant les efforts de coopération régionale pour lutter contre cette menace croissante, le Le rapport du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) pour la période du 1er juillet au 30 novembre 2024 décrit une situation sécuritaire marquée par la présence persistante de groupes terroristes, notamment le Groupe de soutien à la sécurité. L’Islam et les Musulmans (GSIM) et l’État islamique au Sahel (anciennement EIGS), qui poursuivent leurs attaques meurtrières au Sahel et en Afrique de l’Ouest.
Au Burkina Faso, le bilan s’élève à 1.535 morts, un chiffre comparable à celui de l’année précédente. Le rapport fait état de plusieurs attaques majeures, dont celle du 9 août à Nassougou (est), qui a fait 148 morts, suivie d’une attaque à Barsalogo (centre-nord) le 24 août, faisant 200 morts, ainsi que de frappes coordonnées le 30 août. , qui a visé plusieurs sites, dont une base de la défense civile à Barga (nord), tuant 13 personnes.
Au Mali, la situation reste tendue avec des attaques sporadiques mais meurtrières menées par le GSIM et le Cadre stratégique permanent de défense du peuple de l’Azawad (CSP-DPA), devenu depuis début décembre le Front de libération de l’Azawad (FLA). ). Les violences ont fait 1 190 victimes, dont une vingtaine lors d’une offensive contre Dembo, près de Bankass (centre), le 21 juillet. Une attaque à Bamako le 17 septembre a causé d’importants dégâts à l’aéroport et à une école de gendarmerie à Faladiè.
Le Niger a déploré 467 victimes entre juillet et octobre, avec une recrudescence des violences en septembre, notamment à Tillabéri (ouest), où plusieurs militaires ont perdu la vie. Le Bénin et le Togo ont également été touchés par les attaques du GSIM, faisant des victimes parmi les forces de sécurité.
L’UNOWAS souligne également que la situation dans le bassin du lac Tchad reste préoccupante en raison de l’utilisation d’engins explosifs improvisés et d’attentats suicides. Toutefois, des progrès ont été réalisés grâce au renforcement de la coopération entre les pays de la région, marqué par la signature d’accords bilatéraux pour lutter contre le terrorisme et améliorer la sécurité.
Le rapport fait également état de plusieurs saisies de drogue, dont une de 2,6 tonnes de cocaïne à Bissau, et note une diminution de la piraterie maritime dans le golfe de Guinée, avec une seule tentative de vol signalée.
AC/SF/APA