Une perte de position régionale
Au niveau régional, les politiques expansionnistes du régime ont échoué. Les forces mandataires iraniennes, telles que le Hezbollah, le Hamas et les Houthis, ont perdu une grande partie de leur efficacité et ne peuvent plus servir d’instruments d’influence au profit du régime.
La chute de Bachar al-Assad en Syrie a porté un coup dévastateur à la stratégie régionale de l’Iran. Le quartier général opérationnel du régime à Damas, qui planifiait des guerres par procuration au Moyen-Orient, n’existe plus. Selon Mehdi Taeb, un haut responsable des renseignements des Gardiens de la révolution, la Syrie était si stratégique pour l’Iran qu’il a déclaré : « Si l’ennemi nous attaque et que nous devions choisir entre garder la Syrie ou le Khouzistan. [province pétrolière iranienne]nous devons donner la priorité à la Syrie. Parce qu’en gardant la Syrie, nous pouvons récupérer le Khouzistan, mais si nous perdons la Syrie, nous ne pourrons même pas garder Téhéran. » [le journal Asré Iran le 14 fev. 2013].
La résistance organisée et le rôle des unités de résistance
Malgré une répression intense, la résistance iranienne s’est transformée en une force très efficace. Des unités de résistance, composées majoritairement de jeunes, sont actives dans tout le pays. Ces petits groupes de 3 à 5 membres, organisés au niveau local, ont la capacité de mener des soulèvements et de mobiliser un pouvoir de rue capable d’affronter les forces répressives.
L’expérience de la révolution syrienne a montré qu’il est impossible de renverser une dictature brutale sans résistance organisée. En Iran, les unités de résistance fournissent la capacité opérationnelle nécessaire pour mener à bien un tel renversement.
L’effondrement des stratégies de survie du régime
La survie du régime repose historiquement sur trois piliers principaux :
Répression interne : Les manifestations massives en cours démontrent que la répression ne suffit plus à contenir le mécontentement.
Expansionnisme régional : La chute de Bachar al-Assad et le déclin des forces mandataires ont privé le régime de ses principaux outils d’influence régionale.
La quête d’armes nucléaires : Cette politique a isolé davantage le régime et pourrait déclencher des attaques militaires contre ses installations nucléaires.
Ces stratégies sont sérieusement compromises et semblent sur le point de s’effondrer totalement.
Crainte d’un scénario syrien en Iran
Le régime iranien et ses partisans étrangers ont souvent utilisé l’argument de la « syrisation » de l’Iran pour dissuader la communauté internationale de soutenir un changement de régime. Toutefois, les faits montrent que cette crainte n’est pas fondée.
Maryam Radjavi, dirigeante du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a dénoncé ce « mensonge » lors d’une conférence internationale, déclarant : « Le principal facteur d’instabilité et de destruction dans la région est le régime iranien lui-même. L’alternative à ce régime n’est pas le chaos, mais un Iran libre et démocratique.»
Une solution iranienne pour un changement démocratique
La solution à cette dictature religieuse réside dans un changement fondamental, mené par le peuple et les unités de résistance. Le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), en tant qu’aile politique de ce mouvement, propose un programme clair pour l’après-régime :
- La formation d’un gouvernement provisoire de six mois pour organiser des élections libres.
- La rédaction d’une nouvelle constitution basée sur la liberté, l’égalité et la séparation de la religion et de l’État.
- L’abolition de la peine de mort, l’instauration de la justice sociale et la construction d’un Iran dénucléarisé.
Le régime iranien est confronté à une crise multidimensionnelle qu’il est incapable de gérer. La résistance iranienne ne demande pas à la communauté internationale d’assumer la responsabilité du changement, mais simplement de reconnaître le droit du peuple iranien à lutter contre le régime. En soutenant les aspirations légitimes du peuple iranien, le monde libre peut jouer un rôle essentiel dans l’instauration de la paix et de la stabilité dans la région.