Ce n’est pas le plus grave, puisque cette vaste arnaque est menée au mépris des règles environnementales et droits de l’hommepuisque la BBC rapporte le travail forcé de la répression de la Ouïghours dans cette production massive de sauces.
Le groupe Petti dans le viseur
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La Chine fournit à elle seule environ un tiers de la production mondiale de tomates. Ces cultures prédominent dans le Xinjiangla région de Chine où les populations ouïghoures ont été les plus durement réprimées. « Leur production est liée au travail forcé des Ouïghours et d’autres minorités majoritairement musulmanes », révèlent les deux journalistes signataires de l’enquête.
« Leur production est liée au travail forcé des Ouïghours et d’autres minorités majoritairement musulmanes. »
Ils retracent même le parcours ferroviaire du fruit, avant de devenir sauce : « Kazakhstan », « Azerbaïdjan » puis « Géorgie », avant d’être expédiés vers l’Italie, leur dernière étape. Là-bas, le groupe Pettiprincipal client des expéditions chinoises, s’occupe de la transformation industrielle en sauce.
17 produits suspects
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“Notre enquête a testé 64 purées de tomates différentes vendues au Royaume-Uni, en Allemagne et aux États-Unis, en les comparant en laboratoire à des échantillons provenant de Chine et d’Italie”, détaille l’enquête.
Résultat : 17 produitsprovenant de marques vendues par des détaillants britanniques et allemands, comme Lidl pour ne citer qu’elles, sont susceptibles de contenir des tomates chinoises mais qualifiées d’italiennes, y compris sous la marque biologique.
En 2021, Libération rappelle dans un article, les États-Unis « ont imposé une interdiction générale d’importer des produits à base de tomates de la région, en raison de la forte probabilité de travail forcé ».
Un geste pas assez éloquent pour dissuader Petti d’acheter plus de 36 millions de kilos de concentré de tomate en Chine entre 2020 et 2023.
