Les Géorgiens mécontents dénoncent la décision des autorités de suspendre les ambitions d’intégration du pays au sein de l’Union européenne.
Publié le 12/02/2024 18:13
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Des milliers de manifestants se sont rassemblés lundi 2 décembre à Tbilissi, la capitale de la Géorgie, pour la cinquième soirée consécutive, a constaté un journaliste de l’AFP. Depuis jeudi, les partisans de l’opposition protestent contre la décision du gouvernement de reporter à 2028 les discussions sur l’adhésion de la Géorgie à l’Union européenne, cinq ans après avoir obtenu le statut de candidat.
Des manifestants brandissent des drapeaux européens et géorgiens devant le Parlement, épicentre du mouvement de contestation dans ce pays du Caucase. Ils sont encadrés par un important dispositif policier, les rassemblements des jours précédents ayant été ponctués d’affrontements entre policiers et opposants.
Ce mouvement intervient alors que l’autorité du Rêve géorgien, parti au pouvoir, est fortement contestée par l’opposition, qui lui reproche d’avoir “volé” les élections législatives du 26 octobre et appelle à un nouveau scrutin.
Le Premier ministre Irakli Khobadidze a assuré que son gouvernement ferait “maximum d’efforts” d’adhérer à l’Union européenne. “Pas de négociations” Avec l’opposition, il a décidé en revanche.
Lundi matin, la présidente pro-occidentale, Salomé Zourabichvili, en rupture avec le gouvernement mais avec des pouvoirs très limités, a estimé que la mobilisation ne faiblissait pas. « Encore une soirée impressionnante au cours de laquelle les Géorgiens ont défendu avec fermeté leur Constitution et leur choix européen »elle a écrit sur X.
Dimanche soir, la situation s’est tendue autour du Parlement. Les manifestants ont lancé des feux d’artifice dans le bâtiment et sur la police, qui a ensuite utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes pour les disperser.