En Espagne, le PSOE exclut le « Q+ » de l’acronyme LGBTIQ+

En Espagne, le PSOE exclut le « Q+ » de l’acronyme LGBTIQ+
En Espagne, le PSOE exclut le « Q+ » de l’acronyme LGBTIQ+
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« Le féminisme sera antiraciste ou il ne le sera pas », est écrit sur une banderole brandie par des manifestants sur la place Cibeles à Madrid, lors d’une marche marquant la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars 2024. PIERRE-PHILIPPE MARCOU / AFP

Il n’a fallu que trois mentions des droits du collectif « LGBTIQ+ », dans le document-cadre final qui énonce les principes et objectifs du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), pour mettre le feu aux poudres. Le texte a été soumis au vote des militants lors du congrès fédéral à Séville, dimanche 1er décembre. Les féministes dites « classiques » ont déposé un amendement pour qu’il soit harmonisé afin que n’apparaissent que les initiales habituelles LGBTI – un acronyme signifiant lesbienne, gay, bisexuel, transgenre et intersexué. Sans le « Q » dans « queer », qui fait référence à l’auto-identification et à l’effacement des frontières de genre, ni le « + », qui fait notamment référence aux personnes non binaires ou de genre fluide.

« Vive la lutte des femmes »ont lancé les féministes qui ont soutenu cet amendement, une fois celui-ci approuvé. Interviewé par le quotidien Le paysla secrétaire socialiste chargée de l’égalité de la ville de Madrid, Sonia Lamas, s’est félicitée de l’interdiction de « queerisme » qui, selon elle, « prône l’exploitation reproductive et la prostitution comme travail, ce qui est contraire aux valeurs socialistes ».

« Le féminisme a retrouvé sa place au PSOE. Nous avons gagné. Nous avons déterré un langage queer », a également réagi sur le réseau social. Elle est régulièrement accusée de transphobie par le mouvement féministe dit « transinclusif ».

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Un autre amendement a été approuvé pour que le PSOE s’engage à garantir que“pas de genre [biologique] les hommes ne peuvent pas participer aux catégories sportives destinées aux femmes. Cette déclaration d’intention a cependant peu de chances d’aboutir, car elle va à l’encontre de quatorze lois régionales qui autorisent la participation des personnes transgenres à des compétitions de leur choix, et elle ne représente en aucun cas la position de l’actuel gouvernement de gauche.

Se concentrer

« La lutte pour les droits ne peut laisser personne de côté. Nous ne luttons pas contre l’extrême droite avec les idées de l’extrême droite.»a réagi le parti alternatif de gauche Sumar, partenaire du PSOE dans la coalition gouvernementale. « Le PSOE a approuvé la défense de l’interdiction de la participation des femmes trans aux compétitions féminines. C’est de la transphobie. Les femmes trans sont des femmes, qu’elles aient un pénis ou un vagin. »a commenté l’ancienne ministre de l’Égalité à l’origine de la « loi trans » et actuelle députée européenne de Podemos (gauche radicale), Irene Montero.

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