Cela faisait presque dix ans qu’elle cherchait ses parents. En 2016, Tamuna Museridze, une journaliste géorgienne de 32 ans, a vidé la maison de sa mère récemment décédée et découvert son acte de naissance. Problème, la date ne coïncide pas.
La jeune femme découvre alors qu’elle a bien été adoptée, et décide de partir à la recherche de ses parents biologiques.
Découverte d’un trafic de bébés
En 2021, elle crée le groupe « Vedzeb » sur Facebook (je recherche). C’est grâce à ce groupe que le journaliste va découvrir une vaste opération de trafic de bébés qui s’est déroulée entre 1950 et 2005.
“J’étais reporter sur cette histoire, mais c’était aussi une mission personnelle pour moi» raconte la jeune femme à la BBC.
Tamuna finit par recevoir un message d’une femme qui prétend connaître une femme qui a vécu une grossesse cachée et qui a accouché aux dates correspondant à sa naissance, en septembre 1984. Elle prétend être la nièce de la mère de Tamuna.
De fil en aiguille, Tamuna a trouvé le nom de sa mère et a réussi à renouer avec elle.
Mais la rencontre ne se déroule pas comme prévu.
“Elle s’est mise à crier, à crier, elle a dit qu’elle n’avait pas donné naissance à un enfant. Elle ne voulait rien avoir à faire avec moi», rapporte la jeune femme.
Le père a suivi les recherches de sa fille sans le savoir
C’est en faisant un test ADN auprès d’une femme qui prétendait être sa cousine que la relation s’est établie. La mère de Tamuna admet alors avoir eu une brève aventure d’un soir et avoir donné son bébé en adoption.
Elle accepte alors de lui donner le nom de son père : Gurgen Korava.
Tamuna découvre alors qu’elle est déjà amie sur Facebook avec cette dernière, qui suit également ses recherches dans le groupe « Je cherche ». Ils se rencontrent.
“Dès qu’il m’a vu, il a su que j’étais sa fille. J’ai ressenti tellement d’émotions contradictoires» retrace la jeune femme.