La guerre, un horizon indépassable pour Benyamin Netanyahu

La guerre, un horizon indépassable pour Benyamin Netanyahu
La guerre, un horizon indépassable pour Benyamin Netanyahu
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Chars et bulldozers de l’armée israélienne à la frontière avec le Liban, dans la région de Haute Galilée, nord d’Israël, le 27 novembre 2024. CHAT DE MARIAGE / AFP

BMême si le cessez-le-feu entré en vigueur mercredi 27 novembre entre son pays et le Hezbollah est respecté, laissant entrevoir la possibilité que les armes se taisent pour longtemps au Liban, Benjamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, ne promet pas la paix, mais une poursuite, voire une intensification de la guerre à l’échelle régionale. Il a l’habitude de qualifier le conflit dans lequel Israël est engagé depuis le 7 octobre de « guerre de rédemption »qu’il décrit comme étant mené sur « sept fronts ».

Lors de son discours annonçant le cessez-le-feu mardi soir, il les a réexaminés, promettant de s’y engager avec force. Ces « fronts » s’étendent du Yémen à la Syrie et de Gaza à l’Iran, en passant par la Cisjordanie, le Liban et l’Irak. Et, selon Benjamin Netanyahou, le plus important d’entre eux est celui qui oppose l’État hébreu à la République islamique, la “pieuvre”comme il l’appelle.

Mairav ​​​​Zonszein, spécialiste d’Israël au sein du groupe de réflexion International Crisis Group, note que les discussions sur une confrontation avec Téhéran ont été “au coeur” de l’annonce du cessez-le-feu au Liban. “Cette menace a toujours été ma priorité absolue, a déclaré le Premier ministre, et c’est encore plus le cas aujourd’hui, où l’on entend les dirigeants iraniens affirmer à plusieurs reprises leur intention d’achever le développement de l’arme nucléaire. L’élimination de cette menace constitue la mission la plus importante pour préserver l’existence et l’avenir de l’État d’Israël. »

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Cela constitue à la fois un programme et une forme d’obsession, mais aussi une forme de rhétorique. « Il vient toujours parler de l’Iran, l’Iran est son grand sujet. Le contexte est désormais celui de l’arrivée au pouvoir de Donald Trump [le président élu sera investi le 20 janvier à Washington]. Il s’agit d’un signal adressé à Trump, signifiant qu’il est prêt à mettre le maximum de pression sur Téhéran, pour ensuite voir jusqu’où il veut aller sur ce terrain. » En fin de compte, il s’agit donc en partie de se prépositionner pour être prêts à obtenir les faveurs de la nouvelle administration américaine, pour être prêts à un long conflit régional, tout en évitant d’apparaître comme un simple feu vert. -guerre.

Un poteau prolongé à l’extrême droite

Le double message, flirtant avec la contradiction, semble avoir été reçu par l’équipe Trump à l’entraînement. Mike Waltz, choisi pour le poste de conseiller à la sécurité nationale, a déclaré ceci sur X : « Je suis heureux de voir des mesures concrètes prises vers une désescalade au Moyen-Orient. Mais soyons clairs : le régime iranien est à l’origine du chaos et de la terreur semés dans la région. Nous ne tolérerons pas un statu quo face à son action en faveur du terrorisme. »

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