Les projets du directeur sortant de l’OMC face à un monde qui s’enfonce dans le protectionnisme

Kasmira Jefford (Genève Solutions)

Publié le 28 novembre 2024 à 05h16.

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L’Organisation mondiale du commerce devrait reconduire cette semaine Ngozi Okonjo-Iweala au poste de directrice générale
Malgré des circonstances défavorables, l’ancienne directrice de la Banque mondiale n’a pas mal réussi lors de son premier mandat à la tête de l’organisation basée à Genève.
Après l’élection de Donald Trump à la présidence américaine, sa tâche ne s’annonce pas facile

Ngozi Okonjo-Iweala a des « affaires inachevées » sur son bureau à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). En 2021, l’ancienne ministre des Finances du Nigeria a été la première femme à devenir directrice générale de l’organisation internationale basée à Genève et elle compte bien revenir pour un second mandat. Elle plaidera en ce sens jeudi auprès des 166 Etats membres en présentant ses priorités. Et le choix est embarrassé : le système de règlement des différends est paralysé ; la deuxième partie de l’accord sur les subventions à la pêche doit être conclue ; les négociations sur l’agriculture attendent d’être relancées.

Dans un sens beaucoup plus large, il s’agira avant tout pour Ngozi Okonjo-Iweala de convaincre un monde fragmenté de la pertinence d’un système commercial multilatéral et de son corollaire : une organisation internationale qui lui sert d’arbitre.