Biden tente de rassurer face aux voix qui lui demandent de se retirer – .

Biden tente de rassurer face aux voix qui lui demandent de se retirer – .
Biden tente de rassurer face aux voix qui lui demandent de se retirer – .

Donald Trump et Joe Biden lors du débat présidentiel dans les studios de CNN à Atlanta, le 27 juin 2024.

AFP

« Je peux faire le boulot » : Joe Biden a tenté vendredi de faire taire la musique sur un éventuel retrait de sa candidature à la présidentielle, après un débat calamiteux face à Donald Trump qui a secoué ses partisans et fait réagir les médias. Dans un éditorial, le prestigieux journal américain New York Times a dépeint Joe Biden comme « l’ombre d’un leader », après que le président de 81 ans a « raté son propre test » lors du duel télévisé.

« Le plus grand service public que Joe Biden pourrait rendre aujourd’hui serait d’annoncer qu’il ne se représentera pas », a écrit le comité éditorial, ajoutant toutefois qu’il a été « un président admirable ». « Je ne parle plus aussi facilement qu’avant, je ne parle plus aussi facilement qu’avant, je ne débats plus aussi bien qu’avant », a admis le démocrate de 81 ans lors d’un meeting à Raleigh, en Caroline du Nord. « Je ne me représenterais pas si je ne croyais pas, de tout mon cœur et de toute mon âme, que je peux faire ce travail », a ajouté le président américain.

Le leader a ensuite reçu le ferme soutien de Barack Obama – qui reste l’une des voix les plus respectées du Parti démocrate. “De mauvais débats arrivent”, a balayé l’ancien président, assurant que cette élection “restait un choix” entre quelqu’un “qui s’est battu toute sa vie pour les gens ordinaires” et Donald Trump, “qui ne se soucie pas que de lui-même”. Pas question de retrait de candidature, donc, pour un président quasi méconnaissable vendredi, après les 90 minutes douloureuses qu’il a passées jeudi soir face à son rival républicain de 78 ans, entre mots avalés, phrases inachevées et expression hagarde.

Quelques foulées

Même Donald Trump a assuré qu’il ne « croyait » pas à la possibilité que son rival Joe Biden jette l’éponge. A Raleigh, Joe Biden – aidé, contrairement à la veille, par un prompteur – a répété toutes les attaques tombées à plat pendant le débat, vantant son bilan et ses idées. Il a même fait quelques foulées de course en arrivant sur scène. Donald Trump « est une vague de criminalité à lui tout seul », a-t-il dit à propos du premier ancien président américain à être condamné pénalement et poursuivi dans une série d’affaires.

A ses côtés, son épouse Jill Biden, très impliquée dans cette tentative de réélection, portait une robe aux multiples inscriptions « Vote ». Le camp Biden veut donc croire que d’ici novembre, la terrible impression laissée jeudi soir pourrait s’estomper, tandis que les « mensonges » proférés par Donald Trump et les inquiétudes pour la démocratie américaine reprendraient le dessus.

Ce sera difficile. Le discours de Raleigh n’a évidemment, en termes d’audience, rien de comparable au débat organisé par CNN. Selon l’institut Nielsen, ce dernier a attiré 51 millions de téléspectateurs. Même les partisans de Donald Trump se sont bien gardés d’en rajouter. « Le type m’a presque fait mal. Trump l’a mangé vivant », a commenté Paul Meade, un retraité de 65 ans rencontré par l’AFP à Chesapeake, en Virginie, où le milliardaire de 78 ans était attendu.

Prenez le pouls de vos soutiens financiers

Les médias américains font état d’une vague de « panique » parmi les démocrates, à quatre mois de l’élection et environ six semaines avant la convention censée inaugurer le président. Mais pour l’heure, aucun poids lourd du Parti démocrate n’a publiquement relayé ce sentiment. Joe Biden est désormais à New York, pour une cérémonie commémorant l’une des toutes premières mobilisations LGBT aux Etats-Unis, en juin 1969, et pour une rencontre avec les donateurs.

Samedi, il récoltera des fonds dans la très chic station balnéaire des Hamptons, l’occasion aussi de prendre le pouls de ses soutiens financiers, dans une course électorale extrêmement coûteuse. La vice-présidente Kamala Harris a elle-même reconnu que Joe Biden avait fait un début « laborieux » mais a estimé qu’il avait fini « en force » face à un adversaire qui multipliait les fausses affirmations sans jamais perdre son calme ni son aplomb.

(AFP)

 
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