Le président américain Joe Biden, fortement affaibli, a repris sa campagne vendredi après un débat largement perçu comme un échec face à Donald Trump. Cette contre-performance a suscité des interrogations sur le maintien de sa candidature à un second mandat, y compris parmi ses partisans.
Le chroniqueur Thomas Friedman, se décrivant comme un « ami » de Biden, a exprimé son scepticisme dans le New York Times : « Joe Biden, un homme bon, un bon président, n’est pas en position de se présenter à la réélection », écrit-il. Maria Shriver, philanthrope et nièce de JFK, a également fait part de sa déception sur le réseau social
L’ancienne sénatrice démocrate Claire McCaskill a déclaré sur MSNBC que Biden n’avait pas réussi à rassurer l’Amérique sur le fait qu’il était apte à être président à son âge. La tentative de la campagne de justifier sa performance en disant qu’il avait un « rhume » n’a pas réussi à convaincre, et les médias américains font état d’une « panique » parmi les démocrates quatre mois avant les élections.
Aucun leader majeur du Parti démocrate n’a exprimé publiquement ces doutes, et la ligne officielle reste de soutenir le candidat octogénaire. Biden poursuit sa campagne, avec une apparition prévue en Caroline du Nord suivie de collectes de fonds à New York et dans les Hamptons.
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Donald Trump, quant à lui, a choisi de publier une vidéo de sa performance au golf sur son réseau Truth Social, répondant indirectement aux moqueries de Biden lors du débat. Trump sera à Chesapeake, en Virginie, vendredi.
La vice-présidente Kamala Harris a admis que Biden avait eu un début de débat « laborieux », mais a estimé qu’il avait terminé « en force ». Elle fera campagne vendredi au Nevada.
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Des spéculations circulent sur qui pourrait remplacer Biden en cas de retrait, notamment Kamala Harris et les gouverneurs Gavin Newsom de Californie et Gretchen Whitmer du Michigan. Si Biden devait se retirer, les démocrates se réuniraient à Chicago en août pour une convention « ouverte », un scénario qui n’avait pas été vu depuis 1968.
En 1968, le Parti démocrate a dû trouver un remplaçant au président Lyndon B. Johnson après sa retraite, en choisissant Hubert Humphrey, qui a perdu les élections face au républicain Richard Nixon.
Défi (avec AFP)
