L’ONU estime que la prolongation de la guerre au Liban serait « potentiellement apocalyptique »

L’ONU estime que la prolongation de la guerre au Liban serait « potentiellement apocalyptique »
L’ONU estime que la prolongation de la guerre au Liban serait « potentiellement apocalyptique »

Alors que les affrontements se multiplient à la frontière entre Israël et le Liban, l’ONU met en garde contre une situation « potentiellement apocalyptique ».

Le chef des affaires humanitaires de l’ONU a averti mercredi 26 juin que l’extension de la guerre israélienne contre le Hamas dans la bande de Gaza au Liban serait « potentiellement apocalyptique » alors que les bombardements et les combats se poursuivent dans le territoire palestinien.

“Je vois cela comme l’étincelle qui va mettre le feu aux poudres… C’est potentiellement apocalyptique”, a prévenu à Genève Martin Griffiths, disant craindre les conséquences “imprévisibles” d’un conflit qui s’étendrait au Liban.

La guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre, a entraîné une explosion de violences à la frontière nord d’Israël avec le Liban, où des échanges de tirs sont quasi quotidiens entre le Hezbollah libanais, allié du parti palestinien. Mouvement islamiste et armée israélienne.

Escalade à la frontière libanaise

Un conflit impliquant le Liban « gagnera la Syrie… gagnera les autres » territoires de la région, a déclaré Martin Griffiths, dont le mandat prend fin à la fin du mois. “Cela aura évidemment des conséquences à Gaza” et “un impact sur la Cisjordanie”, occupée par Israël, a-t-il ajouté.

Les bombardements israéliens se sont poursuivis mercredi sur la bande de Gaza, où selon des témoins, les combats faisaient rage à l’ouest de Rafah, ville du sud du territoire où l’armée a lancé le 7 mai une offensive terrestre.

À la frontière israélo-libanaise, une escalade la semaine dernière des attaques des deux côtés et des menaces échangées entre Israël et le Hezbollah ont fait craindre une nouvelle guerre.

“Une guerre entre Israël et le Hezbollah pourrait facilement devenir une guerre régionale, avec des conséquences désastreuses pour le Moyen-Orient”, a prévenu le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin, en recevant mardi son homologue israélien, Yoav Gallant, à Washington.

«Nous travaillons en étroite collaboration pour parvenir à une entente, mais nous devons aussi nous préparer à tous les scénarios possibles», a déclaré Yoav Gallant.

« Situation imprévisible »

Le 19 juin, Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, mouvement islamiste tout-puissant au Liban, a prévenu qu’« aucun endroit » en Israël ne serait épargné par les missiles de son mouvement, au lendemain d’une annonce de l’armée israélienne selon laquelle « les opérations les plans d’offensive au Liban » avaient été « validés ».

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé dimanche que la phase « intense » des combats touchait à sa fin dans la bande de Gaza et a indiqué qu’Israël pourrait ensuite « redéployer certaines forces vers le nord », à la frontière avec le Liban, « pour à des fins défensives ».

« Il semble qu’Israël, qui a dévasté Gaza, se tourne désormais vers le Liban. Nous voyons que les puissances occidentales soutiennent Israël en coulisses», a accusé mercredi le président turc Recep Tayyip Erdogan.

Parlant d’une “situation imprévisible”, le Canada a appelé ses ressortissants à quitter le Liban au plus vite.

« Déraciner le Hamas »

Le Hezbollah a ouvert le front avec Israël en soutien au Hamas au lendemain de l’attaque menée par le mouvement palestinien le 7 octobre dans le sud d’Israël, qui a fait 1.195 morts, principalement des civils, selon un décompte. de l’AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Sur 251 personnes enlevées lors de l’attaque, 116 sont toujours retenues en otage à Gaza, dont 42 sont mortes, selon l’armée.

En représailles, Israël a lancé une offensive sur la bande de Gaza, qui a jusqu’à présent tué 37 718 personnes, principalement des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement dirigé par le Hamas.

En annonçant que la phase « intense » des combats, notamment à Rafah, était « sur le point de se terminer », Benjamin Netanyahu a réaffirmé que la guerre allait se poursuivre contre le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et considéré comme une organisation terroriste. par les États-Unis, l’Union européenne et Israël.

L’objectif, selon Benjamin Netanyahu, est de « récupérer les otages » et de « déraciner le régime du Hamas ».

Niveau de faim « catastrophique »

La guerre a provoqué une catastrophe humanitaire dans la bande de Gaza, assiégée par Israël, où existe un « risque élevé et soutenu » de famine, selon un rapport publié mardi par le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), sur lequel l’ONU les agences sont basées sur.

Selon ce rapport, 495 000 personnes souffrent de faim à des niveaux « catastrophiques ».

Selon l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), « chaque jour, 10 enfants perdent en moyenne une ou deux jambes » à Gaza. “Dix par jour, cela signifie environ 2 000 enfants après plus de 260 jours de cette guerre brutale”, a indiqué l’agence.

Les travailleurs humanitaires ne sont pas épargnés. Médecins sans frontières a déclaré sur X que l’un de ses membres, Fadi al-Wadiya, avait été « tué avec cinq autres personnes, dont trois enfants, lors d’une attaque dans la ville de Gaza alors qu’il faisait du vélo pour son travail ».

L’armée a confirmé avoir éliminé Fadi al-Wadiya, le présentant comme un « agent important » du Jihad islamique, un groupe palestinien allié au Hamas.

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